A travers cette adaptation d'Agatha Christie, le réalisateur français Pascal Bonitzer rend surtout hommage à ...Alfred Hitchcock!
En effet, dans "Le grand alibi", les références au Maître du Suspense sont légion : depuis le titre jusqu'à la scène finale, où la fiasque dissimulée évoque le Harper's Bazaar de Grace Kelly dans "Fenêtre sur cour", en passant par la séquence aérienne au-dessus de l'atelier qui rappellera certains plans de "Sueurs froides".
Pour le reste, on a affaire à un polar bien tenu mais mollasson, doublé d'un volet sentimental un peu convenu. Il faut dire que le roman d'origine, "Le vallon", n'est pas le plus mémorable de la romancière anglaise, mais il permettait cette étude de mœurs en parallèle de l'intrigue policière.
Heureusement, "Le grand alibi" est interprété par une troupe de comédiens chevronnés, même s'il ne font pas partie de mes favoris, qui campent leurs personnages avec conviction, avec une mention toute particulière pour l'italienne Caterina Murino en brune incendiaire, qui relance l'intérêt du spectateur mâle par sa seule présence, et sa chute de reins spectaculaire.