Qui n'a pas entendu parler du Grand Bain?
Qui n'a pas vu cette affiche où un casting pléthorique prend la pose en maillot de bain?
Et finalement c'est peut-être un des plus grands défauts de ce film. Son casting et sa promo.
Prenez le même film, remplacez des acteurs par des "seconds couteaux" et jamais vous n'en auriez entendu parler. Le défaut de ce film est donc premièrement sa dimension marketing.
Ensuite, on s'attend à rire jusqu'à ne plus en pouvoir alors que pas du tout. Certes on rit, mais le rire n'est pas le but recherché, contrairement à ce que l'affiche pourrait laisser supposer. Et ce n'est pas nécessairement un défaut. Cependant on sent beaucoup trop l'influence des Petits Mouchoirs sur la justification psychologique de chaque personnage (à l'exception du nageur noir) et sur l'aspect convergence des destins et des individus au service d'un groupe, d'un collectif. Lellouche a dû rêver d'un film choral et c'est exactement ce qu'il a souhaité faire.
Malheureusement, à tout rendre cérébral on casse le rythme et on ennuie le spectateur. C'est le cas principalement de la première partie du film jusqu'à l'arrivée d'une Leïla Bekhti magistrale. En réveillant les nageurs, elle donne un coup de fouet au film.
La seconde partie est plus vivante, plus sportive et on se sent de fait beaucoup plus impliqué dans l'histoire.
Malgré ça, et c'est le piège du film choral : les personnages demeurent caricaturaux pour correspondre à des cases pré-établies, jusqu'au final auquel j'ai peu accroché.
Le film est néanmoins très agréable à regarder, bien qu'une bonne demi-heure aurait pu être économisée. On passe un bon moment, mais ce n'est pas ce grand film dont nous bassinaient les médias.