Ils sont 2000 environ à se retrouver chaque année à Gennetines, dans l’Allier, pour le grand bal. Sous des chapiteaux de toiles, pendant 7 jours et 8 nuits, tous dansent sans s’arrêter.
« Entrez dans la danse, voyez comme on danse, sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez. » Durant une semaine, ils répètent en journée lors d’ateliers organisés et s’évadent le soir au rythme d’un accordéon, violon ou tambourin. Rares sont les heures volées pour se reposer. Main dans la main, à deux, quatre ou cent, ils se laissent emporter, sur des musiques traditionnelles, dans une valse, polka ou mazurka. Pas de barrières de classe, peau, âge ou sexe. Les corps et les âmes se mélangent dans un esprit de communion pour que l’art, la culture et l’histoire puissent se transmettre. Le « Je » devient le « Nous ». Le temps n’existe plus.
Mais dans cette société idéale résistent les maux. La maladresse, la crainte des débutants de ne pas être choisis, les gestes déplacés, la jalousie ressentie face à ceux qui survolent la piste et la frustration de ne pas connaître l’extase. Quelques douleurs et des larmes qui ne pèsent guère face au bonheur échangé.
En dépit d’un peu d’attente et d’une parole trop présente, on se laisse facilement convaincre par ce beau documentaire, se surprenant taper du doigt et du pied.
7/10
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.com