VU EN DVD.
Quatre jeunes hommes qui vivent en banlieue, travaillent dans une usine qui fabrique des tondeuses à gazons. Ils sont feignants, maladroits mais terriblement inventifs. Ils se font virer comme des malpropres.
Après, les quatre garçons vont boires un coup chez Émile qui officie comme épiciers et comme barman. C'est l'endroit où tout le monde se rassemble pour se retrouver après le boulot. Mais voilà, un hypermarché va ouvrir ses portes juste en face d'Émile. Le temple de la consommation va vider le bar/épicerie de ce pauvre Émile. Les quatre jeunes hommes décident de l'aider.
En mettant le dvd dans le lecteur, je m'attendais à voir une comédie navrante. Je connais très peu les films des Charlots. Avant celui-ci, j'avais vu les fous du stade ( souvenirs d'avoir ri comme un deraté étant enfant) et les Charlots font l'Espagne qui m'avait paru très mauvais.
Et puis, ça fait des années que je me tate pour tenté l'expérience. Un dvd du grand bazar à 1 euros m'a fait de l'œil. C'était l'occasion.
Le grand bazar m'a fait rire. Pour une comédie, c'est la qualité première. Mais le long métrage de Claude Zidi m'a fait beaucoup rire.
D'abord, ce long métrage enchaîne les gags à un rythme d'enfer. Je ne retrouve plus ce sens du rythme et cette générosité aujourd'hui. Pendant 95 minutes, l'allure ne faiblit pas.
Et puis, en terme de sociologie, le grand bazar est passionnant. C'est un véritable voyage dans le temps dans les années 70. A l'époque, les barres d'immeubles n'étaient pas devenus le terrain de jeux des dealers. Le vivre ensemble fonctionnait, les habitants étaient solidaires les uns par rapport aux autres. Le film dénonce la société de consommation avec bonhomie sans discours. Mais c'est passionnant de voir la transformation d'une ville.
Le casting est aussi de haute volée. Quel plaisir de revoir des Galabru, Coluche et des Serrault. Et les Charlots sont très bien aussi. Ils apportent un naturel et une fraîcheur à cette excellente comédie.
J'ai envie d'essayer d'autres films des Charlots car ce fut une belle surprise.
Claude Zidi n'a pas la place dans le cinéma français qu'il mérite.