Le réalisateur Raoul André est une première indication; le quatuor Poiret-Serrault-Blanche-Cowl, si souvent mis à contributions dans les années 60, en est une autre: nul doute que nous entrons dans Nanarland...Et d'ailleurs, c'est en connaissance de cause et avec un plaisir coupable que je me suis frotté à cette farce de Raoul André, cinéaste dont je n'ai jamais rien vu de bon mais qui arrive encore à ma surprendre.
Francis Blanche, en roue libre et avec l'accent slave, est l'inventeur d'un carburant révolutionnaire dans un petit pays situé à la frontière "gréco-danoise"...Offrant ses services à la France, il est sous la protection du duo Poiret-Serrault , mais l'inventeur du "grand bidule" est surtout intéressé par le gai-Paris et les jolies parisiennes.
Il y a des nanars savoureux. Mais pas celui-là. Il n'y a du reste rien à sauver de ce naufrage scénaristique, pas le moindre numéro d'acteurs (à la limite Darry Cowl en attaché de cabinet ministériel). C'est de la comédie populaire dans ce qu'elle a de moins noble parce que c'est un festival de désinvolture et de fumisterie.