Un film magnifique qui raconte une histoire d’amitié / rivalité, d’amour déchiré entre l’amour d’une femme et l’attirance pour les profondeurs, mais qui raconte avant tout l’histoire d’un homme qui vient d’une autre planète. Jacques n’appartient pas vraiment à la terre, c’est un homme de la mer et surtout de ses profondeurs. Abandonné par sa mère puis ayant perdu son père très jeune, les dauphins sont devenus sa nouvelle famille. Même quand il est là, il n’est pas entièrement là. Une part de lui est toujours ailleurs. C’est très bien rendu, d’abord par le jeu d’acteur de Jean-Marc Barr, mais aussi par les ralentis qui nous font percevoir que Jacques a un autre rythme intérieur, qu’il vit dans une autre dimension.
Je n’ai pas fait de plongée en apnée, mais j’ai fait de la plongée avec des bouteilles, et je peux comprendre combien ce monde des profondeurs est attirant. C’est un monde de silence, et d’apesanteur qui donne de percevoir sa propre existence avec force. Au fond des mers, on se sent profondément vivant.
Pour Jacques, après la perte de son père au fond des mers, puis de son ami Enzo 20 ans plus tard, le lien qui le relie à la terre devient trop fragile. Même Johanna et l’annonce d’un enfant à naître ne peut le retenir. Il plonge pour ne plus revenir, attiré par l’appel des sirènes qui se confondent ici avec les dauphins.
Cette très belle histoire est aussi teintée d’humour, en particulier grâce aux scènes avec Enzo (Jean Reno). Elle est aussi accompagnée d’une musique tout à fait adaptée pour rendre l’ambiance unique des fonds marins. Sans être un chef d’œuvre, le grand bleu nous offre un beau moment de cinéma.

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le 5 oct. 2021

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abscondita

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