Deux laveurs de voitures décident de kidnapper un enfant. Qui va leur en faire voir de toutes les couleurs. Le sujet est un peu risqué pour une comédie mais on oublie assez vite les tenants et aboutissants de l'affaire tant le gosse enlevé est incontrôlable et heureux de sa situation. Le film joue essentiellement sur la faiblesse de Fernandel, victime toute désignée, qui en fait des tonnes dans le style ahuri tandis que Gino Cervi n'en finit pas de ronchonner. Les mésaventures de ces deux pieds nickelés sont sympathiques et constituent un spectacle familial aux modestes ambitions. Alors que la Nouvelle Vague déferlait sur le cinéma français, Le grand chef, à contre-courant, fut loin d'être un succès public. De son accueil par la critique, n'en parlons même pas.