Quantième Art
On peut pardonner beaucoup aux Italiens sous couvert de la culture. Leurs particularités, même si elles peuvent nous insupporter, ne font pas un mauvais film. Mais celui-ci en est un, car il fait en tous points penser que les gens ayant participé à sa création ne savaient pas eux-mêmes qui ils étaient, et que cela n'importait pas du moment qu'ils l'exagéraient. On entame la chose en voix off, et on a intérêt à être prêt parce que tout va aller très vite : noms, éléments d'intrigue etc. On sera au cœur de l'histoire en moins de deux. Puis on entre dans ce qui ressemble à une comédie, avec comme une vocation sous-jacente de caricaturer le pays. C'est si ambigu que le film finit par s'autocaricaturer, et quoi qu'il ait voulu être, il n'en reste à la fin qu'un petit amas défiguré de personnages surjoués et de portraits sociaux dénués de sens. En fait de sens, dans tout ça, il a été tellement malmené qu'on ne sait plus, alors, par quel bout l'attraper. Fatigant et sans queue ni tête.