D'abord il y a l'acteur, Lui qui a le melon
Lui qui a un grand front, lui qui sait trop bien son nom
Monsieur tellement qui boit ou tellement qu'il a bu
Qui fait rien de son talent mais lui qui n'en peut plus
Lui qui est détruit et qui joue bien le bouffon du roi
Qui se saoule toutes les nuits avec du bon brandy
Mais qu'on retrouve matin dans le salon qui roupille
Raide comme une saillie, blanc comme un cierge de Pâques
Et puis qui balbutie et qui a l'oeil qui divague
Faut vous dire Monsieur que chez ces gens-là
On ne part pas Monsieur, on ne part pas, on sombre.
L'acteur, détruit par Hollywood
Et puis, il y a l'autre de la coke dans les cheveux
Qu'a jamais vu une âme qui saigne, qu'est méchant comme une teigne
Même qu'il donnerait sa chemise contre des acteurs malheureux
Qui a signé la Connie, une actrice du studio
Enfin d'un autre studio et que c'est pas fini
Qui fait ses petites affaires avec son Smiley Coy
Avec son petit manteau, avec sa petite auto
Qu'aimerait avoir l'air bien mais qui n'a pas l'air du tout
Faut pas jouer les sympas quand on n'a pas de scrupules
Faut vous dire Monsieur que chez ces gens-là
On ne vit pas Monsieur, on ne vit pas, on détruit.
Le producteur sans scrupules, aucun
Et puis, et puis, et puis il y a Marion
Qui est belle comme un soleil et qui l'aime pareil
Que lui l'aime Marion même qu'ils se disent souvent
Qu'ils auront une maison avec des tas de fenêtres
Avec presque pas d'Hollywood et qu'on vivra dedans
Et qu'il fera bon y être et que si c'est pas sûr
C'est quand même peut-être, parce que les autres veulent pas
Parce que les autres veulent pas.
Marion, la femme de l'acteur névrosé
Merci à Jacques et à Robert (devinez un peu lequel des deux est francophone) !