“ How do you pick up the threads of an old life ? How do you go on... when in your heart you begin to understand... there is no going back ? ”

“ Well, here at last, dear friends, on the shores of the Sea comes the end of our fellowship in Middle-earth. Go in peace ! I will not say : do not weep; for not all tears are an evil. ”

Il n’y a pas de meilleures citations que ces deux là pour résumer cette belle aventure et les sentiments qu’elle m’inspire. Au-delà du Hobbit, c’est la Terre du Milieu que nous laissons derrière nous. Ceux sont plus de 15 ans de travail acharné qui s’achève. 15 longues et belles années que je ne risque pas d’oublier. Ce n’est pas un réel abandon, nous pourrons toujours revenir en Terre du Milieu à travers les livres et les films. Mais malgré tout, une aventure s’achève ici. Et c’est bien ça qui me rend nostalgique et triste. C’est bien ça qui me fais pleurer pendant les 20 dernières minutes du film. C’est ce constat, cette prise de conscience que, finalement l’aventure s’achève.

Et pour la conclure en beauté, j’ai assisté au marathon Hobbit organisé par le cinéma de ma ville. De 17h à 2h30 du matin. 3 films en VOst et en (hélas) 3D. Mais quelle aventure ! J’ai eut le droit à une salle très réactive, parfois trop même. Si vous avez déjà lu mes critiques concernant la Terre du Milieu vous me connaissez. Faut pas pousser le bouchon trop loin avec moi sur ce sujet… J’ai apprécié la salle pour ces petits moments de rires et de joies simples. Il faut dire que ce troisième opus se prête aux sourires et aux rires. Mais n’en abusons pas !

Ici commencent les spoilers ! Cessez votre lecture si vous voulez vous gardez de belles surprises !

Tout d’abord, j’avoue que ce film est un hymne à Legolas ! Mais bon sang c’était drôle. C’était pas mal. Je pense sincèrement qu’ils ont pris le parti de faire de Legolas ce que les fans attendaient. On a tous en tête « captain obvious » ou le fameux « They’re taking the Hobbits to Isengard ! » Et ben on a retrouvé ce Legolas. J’ai adoré. Et je suis sûre qu’on aura bientôt le droit à un remix d’Isengard avec cette fois « Gundabad Gundabad-bad-bad ! ». Forcément, la salle a salué Legolas par une salve d’applaudissements… Surtout face à cette scène complètement WTF où il grimpe sur des bouts de rochers tombant. Complètement surréaliste et vraiment pas super bien réalisée. Mais bon. C’est Legolas !
De nouveaux applaudissements ont retentit pour Thorin lorsqu’il va finir par noyer Azog. Bon ça passe encore mais je commençais à m’énerver doucement. Je ne trouve pas ça si bête. Si tu ne peux pas tuer ton ennemi, noie le ! Moi je dis OUI Thorin. Bravo mon chaton.
Voilà, c’est tout pour la salle. Je ne m’étends pas plus.

Ce troisième opus s’annonce d’entrée de jeu comme étant le plus sombre et le plus dur. Quoi de plus normal puisque les enjeux sont désormais capitaux. Il ne s’agit plus d’une compagnie de Nains venus réclamer leur dû. Tout cela va bien au-delà et on finit par comprendre pleinement ce qui se joue : l’avenir de la Terre du Milieu. Si Erebor tombe aux mains de l’ennemi, alors c’est tout le Nord qui sera perdu. L’enjeu est colossal. Les peuples doivent s’unir… ou périr.

Et justement, venons-en à cette grande bataille épique ! Les 5 armées : les Nains du roi Daïn, des Monts de Fer, les Hommes de Laketown, les Elfes du roi Thranduil de Mirkwood, les Orques de Dol Guldur commandé par Azog et les Orques de Gundabad commandé par Bolg. Que dire ? Les Nains sont vraiment impressionnants et magnifiques. Cette loyauté sans faille, cette façon de se battre jusqu’à la fin alors que tout espoir semble perdu. Voilà ce que j’aime tant dans son peuple. Ils sont tout simplement beaux avec leurs défauts. Comme Bilbo le dira à Thranduil, Bard et Gandalf… Il en fait une description parfaite.
Les Elfes sont égaux à eux-mêmes. Je salue particulièrement ce moment de doute où l’on retient son souffle : les Elfes ne vont-ils donc pas se battre ? Leur entrée dans la mêlée est remarquable. Une, si ce n’est, LA plus belle. Une bataille tout à fait épique. Et, pour moi, le plus beau moment survient lorsque Thorin et la compagnie sorte d’Erebor, armes aux poings, courant vers l’ennemi. Et Daïn de s’écrier : « To the King !!! » j’en ai des frissons…

Côté émotions, vous ne resterez pas sur votre faim. Ou si vous ne ressentez rien alors c’est que vous n’êtes pas humain. Toutes les scènes entre Bilbo et Thorin sont particulièrement belles et émouvantes. J’ai versé mes larmes à chaque fois qu’ils discutaient rien que tous les deux. Richard Armitage est tout simplement magistral (en toute objectivité). Il passe d’une émotion à une autre avec brio. Il maitrise son personnage et sa dualité à la perfection et j’espère que bon nombre d’entre vous comprendront mieux Thorin. Et j’espère surtout que maintenant vous comprenez pourquoi je ne cesserais jamais de le défendre.
J’en profite également pour saluer la prestation de Lee Pace (Thranduil). Personne d’autre n’aurait pu interpréter le roi Elfe.

De l’émotion, encore de l’émotion. Gros spoiler (enfin seulement si vous n’avez pas lu les livres……………………). Les morts de Fili, Kili et Thorin. J’attendais ça. Parce que ce passage du livre me fait pleurer à chaque lecture. Et j’ai été déçue. C’est le gros point noir du film pour moi. C’est la principale raison de mon 9 (sans parler de Tauriel…). Peter Jackson expédie les morts de Fili et Kili (surtout Fili) sans leur donner de profondeur et de réelle importance. J’espère en voir d’avantage dans la version longue. Quoiqu’il en soit, Fili et Kili auraient dû mourir en défendant leur oncle. Ils auraient dû mourir tous les trois ensembles. C’est le symbole ultime de la famille, de la loyauté. Des thèmes qui sont présents tout au long de la trilogie alors pourquoi ne pas les exploiter à leur point culminant ? C’était, à mon sens, la chose à ne pas rater. C’est ma grosse déception. Et si Fili et Kili ne meurent pas avec leur oncle c’est à cause de Tauriel. Et ça j’en suis sûre. Si elle avait été pleurée sur le corps de Kili après sa mort, auprès de son frère et de son oncle, j’aurais accepté. Mais qu’il meurt avec elle ? Non. Je n’ai pas réussi à pleurer pour Fili ni Kili. En revanche pour Thorin… les vannes sont ouvertes ! Et Richard Armitage joue, encore une fois, extrêmement bien.
Ainsi s’éteint la lignée de Durin.

Sur une note plus positive : Dol Guldur et Galadriel. J’attendais avec impatience ce passage car l’histoire de Galadriel et Celeborn est une de mes préférées. Je suis ravie de voir qu’ils ont respectés le fait que Galadriel bannisse Sauron au Mordor. Toute la grandeur et la force du personnage se dévoile. Le seul petit bémol, c’est l’absence de Celeborn. Dommage. Mais ce passage reste l’un des grands moments du film. C’est aussi là que tout se joue finalement. Galadriel bannit Sauron à l’Est, là où il étendra ses ombres…

A noter également que Peter Jackson laisse encore aux fans le loisir de se faire une idée sur ce qu’est vraiment l’Arkenstone. Pour moi plus aucun doute ! L’Arkenstone est un Silmaril. Le Silmaril perdu sur la Terre du Milieu. C’est une théorie dont je suis persuadée depuis des années. Cette pierre a un tel pouvoir sur ceux qui la regarde. Même Thranduil, lorsqu’il la découvre, a un regard particulier… Il n’est pas seulement question du mal du dragon. Pour moi il y a plus… (et si vous désirez en savoir plus sur les Silmarils je vous conseille de jeter un œil par là : http://www.tolkiendil.com/encyclo/artefacts/bijoux/silmarils )

En conclusion, je dirais que ce dernier opus est à la fois parfait et imparfait. Peut-être m’étais-je attendu à plus… Et en ce sens j’attends la version longue qui, j’en suis sûre en dévoilera beaucoup plus. Surtout que les coupures sont flagrantes. Je regrette aussi la quasi absence de Beorn que l’on voit à peine durant la bataille. On a un goût d’inachevé. Comme si quelque chose manquée. La chanson de fin « The Last Goodbye » interprétée par Billy Boyd est la meilleure des trois pour tout ce qu’elle représente. Toute la bande originale est magnifique. Enfin, la toute dernière scène est un vrai cadeau. La meilleure façon de finir ce film et de boucler la boucle… Nous sommes de retour en Comté, chez nous.

We came all this way
But now comes the day
To bid you farewell

Many places I have been
Many sorrows I have seen
But I don’t regret
Nor will I forget
All who took that road with me.

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le 12 déc. 2014

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Rivendell

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