La trilogie du Hobbit a été artificiellement gonflée. Ca se ressentait déjà dans les premiers épisodes par l'ajout soit de blablas inutiles, soit de scènes inutiles et par une intrigue secondaire sur la résurrection de Sauron. Résurrection de Sauron qui était censée être découverte pendant la trilogie du SdA mais apparemment on s'en balek. J'y reviendrais un peu plus tard.
Cette épisode est une synthèse de tous les maux des premiers. Un opus gonflé aux stéroïdes. PJ a choisi de transformer le conte original pour en faire un film plus adulte, plus sombre. Du coup c'est un SdA bis. La seule manière qu'il a de s'en sortir est alors de tenter de surpasser l'original, d'offrir plus. Sauf que plus ce n'est pas mieux. Plus c'est too much. Plus c'est ridicule. Dans le SdA certains passages sont déjà à la limite du ridicule donc là vous imaginez. Parce que le coup de l'arc cassé en deux et transformé en arbalète c'est totalement ridicule, que le fils qui sert de repose-flèche à son père et le dialogue entre les deux est lui aussi ridicule (ainsi que le dialogue avec Smaug au passage). Et que dire de Galadriel qui se la joue sorcière/femme possédée d'un mauvais film d'horreur ?!
Et là je n'en suis encore qu'au premier 1/4 d'heure. Il faut savoir que tout ce que PJ s'est amusé à construire sur le retour de Sauron est expédié dans le premier 1/4 d'heure. Tout ça pour ça. Et Smaug qui était le point culminant de l'épisode 2 et qu'on attendait de revoir meure lui aussi dans le premier 1/4 d'heure. Bim ! Paye ta frustration.
Ensuite il y a 1/4 d'heure consacré à la préparation de la bataille et à la folie de l'or de la Montagne qui s'empare de Thorin (avec un délire bien rempli de gros plans déformants et inclinés d'une subtilité pachydermique).
Puis il reste 1h30 d'une bataille épuisante pour le spectateur. Malgré parfois de brèves scènes inspirées (i.e. la mise en formation de l'armée naine) PJ dans sa volonté de faire plus, fait surtout plus bodybuildé. Un truc gonflé aux stéroïdes mais totalement stérile. Rien ne prend ou presque. La mort de Kili et les pleurs de Tauriel avec le dialogue cliché qui s'en suit :
-Si c'est ça l'amour, j'en veux pas. Ca fait trop mal. Pourquoi ça fait si mal ?
-Parce que c'était un amour véritable
Beuharrrrrgggh ! Excusez j'ai vomi.
La mort de Thorin offre à peine plus d'émotion. Les quelques touches d'humour censées être apportées par cet ersatz de Grima sont pathétiques. Le rythme est mécanique. Les duels sont toujours dans cet optique faisons-en encore plus. C'est épuisant. Si les batailles du Gouffre de Helm et de Minas Tirith sont impressionnantes et passent à la vitesse de l'éclair, cette bataille des 5 armées se traine et se traine encore.
Quand enfin elle se termine, on pousse un "ouf" de soulagement. On se dit que ça va vite se conclure. Et on y croit jusqu'aux adieux de Gandalf et de Bilbon. On se dit ça y est mais non. Ca n'y est pas encore. Donc déjà on est choqué pendant ces adieux de voir Gandalf parfaitement au courant de la véritable nature de l'anneau et du retour de Sauron alors qu'il passera tout le premier épisode du SdA à le découvrir. Mais ensuite il faut que PJ nous rajoute une scène ridicule où Bilbon voit son trou se faire dépouiller et devoir justifier son identité (à l'aide d'un contrat qui n'est en rien une preuve de son identité) devant tous ses amis et sa famille. Et comme ça ne suffit pas encore, on a le droit à une ellipse pour revenir au début du SdA et voir Bilbon accueillir Gandalf !
Punaise, il était temps que ça se finisse.