Peter Jackson : Dans le feu de l'action!

"Un voyage inattendu" était une promenade à côté de ce deuxième volet qui nous tient en haleine durant 2h40! Fan du genre, je tire mon heaume une fois de plus, car même s'il n'est pas mon préféré, il n'en est pas moins jouissif et retourner en terre du milieu est toujours un bonheur! Cependant, je n'ai pas retrouvé tout ce qui faisait la magie de la première trilogie ni même d'Un voyage inattendu, c'est-à-dire des chants, des voix off....Je m'attendais à quelque chose d'au moins qualitativement équivalent à la première partie alors forcément au moment d'écrire cette critique, je suis un peu comme Gandalf face à Sauron...tiraillé entre le geek que je suis du Seigneur des Anneaux et la raison, à savoir c'est un bon film de fantasy mais ce n'est pas le film de fantasy. Vivement la version longue donc

Peter Jackson s'attarde donc sur l'action et nous montre un Gandalf à Dol Guldur plus combatif que jamais face au mal absolu, un Legolas très en forme et plus sombre aussi, renforcé par un maquillage qui le rend plus froid que dans le sda. On comprend mieux l'intention qu'à eu Jackson en installant le personnage de Tauriel au comportement plus "humain" qui va apprendre la compassion à un Legolas égocentrique.Thranduil est comme son royaume, renfermé sur lui-même, facilement épiné, impitoyable mais néanmoins majestueux, bref, on sent qu'il faut pas trop le traiter de vieille branche. Le réalisateur a réellement rajouté du piquant par rapport au livre avec la scène des tonneaux joliment chorégraphiée. La cité lacustre semble réelle et les personnages y sont intéressant. Quant à Beorn il est vite montrer mais soit...c'est raccord au livre, Il me tarde de découvrir toute la bestialité du Berserker sur un champ de bataille, ainsi que les autres petits nouveaux, Bard, Bolg qui s'installent tranquillement dans ce volet pour mieux jouer leur rôle par la suite...

Mais LE personnage du film est bien sûr Smaug le chiadé, bluffant d'authenticité (pourtant un dragon qui parle, c'était pas gagné d'avance) dont on ne peut qu'admirer le travail du réalisateur. Les scènes avec le dragon sont réalisées avec une fluidité hallucinante, entre mouvements de caméras qui rappellent la course-poursuite dans Gobelinville et la visite des souterrains d'Erebor avec un dragon furax aux fesses, on reste, à l'image de Bilbo, finalement pas grand chose devant tant de maîtrises.

Allez Peter, il ne manque plus que le côté épique pour la suite et ce sera un 10 ! Le titre "Histoire d'un aller et retour" augure le retour à ce que le réalisateur sait faire de mieux : le conte