Libérez les poneys !

Cette phrase, prononcée par Gandalf au début du film (je crois, mais je me suis endormi à un moment, donc difficile à dire), montre à elle seule le principal mal du Hobbit. La trilogie, qui sera totalement dévoilée dans un peu moins d'un an, a perdu tout le côté épique qui faisait apprécier le Seigneur des Anneaux, qui fascinait autour de cette oeuvre majeure du cinéma de ce siècle. Il faut dire qu'à l'époque, le casting était composé d'acteurs excellents, incarnant des personnages passionnants. Le Hobbit, lui, est bien plus une histoire pour enfants, et ce n'est pas pour ça que j'ai payé. On est là en présence de 13 nains et d'un Hobbit, et d'un mage qui parle de poneys, donc.

D'autant que, si l'histoire de base, le roman de Tolkien, est un conte pour enfants, de nombreux changements ont été faits pour permettre à cette trilogie d'être de meilleure qualité aux yeux d'un adulte. Legolas, par exemple, occupe une grande place dans le film alors que, de ce qu'on m'en a dit, il n'est pas du tout dans le livre. Mais on comprend vite que ces changements, plutôt que de rendre le film plus mature, on pour but de rappeler à l'esprit des spectateurs la précédente trilogie. Une petite pub ne fait jamais de mal.

Pour le reste, le film se perd dans des incohérences et des scènes aussi stupides qu'inutiles. Mention spéciale à Smaug, un dragon qui parle (...), ce qui ne lui sert qu'à déblatérer les phrases typiques du méchant hollywoodien de base. Même si Bilbon qui, quand il cherche la pierre, court dix minutes devant le dragon, bien voyant, avant de remettre l'anneau qui le rend invisible, et qui, quand il met enfin l'anneau, oublie la pierre alors qu'il passe juste à côté d'elle, fait également très fort.

Ces multiples erreurs, ce discours d'un film pour enfants, une esthétique bien loin de la qualité du Seigneur des Anneaux et des personnages tout sauf charismatiques, autant de raisons de ne pas aller voir le 3. Pour moi, ce sera sur ma télé. J'ai payé 6 euros pour ça, on ne m'y reprendra pas.