Retour en Terre du Milieu

Attendu par des millions de fans à travers le monde, Peter Jackson n’avait pas le droit à l’erreur lorsqu’il a annoncé la réalisation d’une nouvelle trilogie dans l’univers de Tolkien prenant cette fois pour personnage central Bilbo, l’oncle de Frodon, le héros de la première trilogie. Toutefois, Jackson reste sur ces acquis et nous offre un nouvel opus de la saga sans réel originalité par rapport à ces prédécesseurs. Ce goût de déjà-vu reste handicapant pour le Hobbit qui n’arrive ainsi pas à se forger sa propre identité cinématographique et encore moins à se détacher des chefs d’œuvre qui l’on précédé.

Mais l’ensemble reste une aventure épique, qui ravira tous les fans d’Heroic Fantasy, apportant son lot de combats, courses-poursuites et créatures fantastiques. Celles-ci sont, hélas, à l’origine d’un autre défaut important du film. En effet, la plupart sont réalisées en Motion Capture, à l’instar de Gollum, qui quant à lui est une des plus grandes réussites du film. Mais à part ce personnage légendaire de la saga, autres orques, trolls et gobelins manquent cruellement de réalisme, ce qui contraste avec les costumes effrayant que Jackson utilisait dans ses premiers films pour représenter les mêmes créatures. On a ainsi l’impression que ce Hobbit, pourtant réalisé près de 10 ans après la saga du Seigneur des Anneaux, est d’une qualité visuelle moins importante sur ce point-là. Mais pour ce qui est des paysage et décors de la Terre du Milieu, on est une nouvelle fois transporté grâce aux images sublimes de la Nouvelle Zélande, qui s’accompagne une nouvelle fois de la bande originale magistrale d’Howard Shore, dont le nouveau thème des nains transcende le film à chacune de ses apparitions.

Enfin, le casting est très intéressant, Martin Freeman étant un Bilbo parfait, accompagnés d’une joyeuse troupe de nains, même si l’on regrette que seul le personnage de Thorin soit approfondi dans cette communauté. On retrouve également avec plaisir les personnages déjà vus dans le Seigneur des Anneaux tels que Gandalf, Galadriel et Gollum.

Cette introduction, bien qu’un peu longue, laisse ainsi présager des suites beaucoup plus intéressantes et semble promettre une saga à la qualité croissante, ce qui n’est pas sans rappeler le premier essai de Jackson en Terre du milieu. On attend les deux derniers volets avec impatience…