On ne l’espérait plus. En 2004, après le dernier épisode, multi-primé, du Seigneur des Anneaux, nul ne pouvait se douter que Peter Jackson retournerait sur la Terre du Milieu pour adapter The Hobbit, un roman antérieur de Tolkien.

Après quelques remous, Peter Jackson lança la production de The Hobbit, en 48 images par secondes, détail qui change presque tout. En effet, en testant une nouvelle façon de faire du cinéma, Peter Jackson s’affranchit de la simple tentative mercantile et tente de renouveler l’expérience d’un spectateur qui pense savoir à quoi s’attendre avec ce retour dans la Terre du Milieu. Force est de constater que le HFR (son nom courant) change beaucoup au film. Si les scènes d’exposition semblent un peu sorties de telenovelas (avec de bien meilleurs dialogues), les scènes d’action sont réellement différentes de tout ce qu’on a pu voir auparavant. Le HFR se marie parfaitement avec les plans vertigineux de Peter Jackson, qui s’amuse à nous faire une visite complète à grand renfort de caméra tournoyante de tous les lieux, encore magnifiques, où l’aventure se déroule. Trois grosses scènes HFR sont à signaler : l’attaque de Smaug au début du film, où on ne voit jamais clairement le dragon (de tout le film, d’ailleurs, on ne verra que sa queue et son œil), dans une scène qui commence comme une cinématique de PlayStation, la scène de la bagarre des géants de pierre, magnifique, et la scène de la fuite des nains de la ville des gobelins, que le HFR transcende et rend absolument épique.

En dehors du HFR, The Hobbit recèle de beaucoup de qualités, bien évidemment. La mise en scène de Peter Jackson prend son temps (surtout chez les Elfes, une séquence vraiment trop longue), peut-être trop par moments, là où en 3h il n’adapte que 100 pages du roman, mais s’attache aux personnages et a une bonne partie des treize nains, dont on connaîtra la personnalité sur le bout des doigts à la fin du film. On remerciera donc le casting, d’une efficacité redoutable, entre Martin Freeman, le PARFAIT Bilbo, Anglais jusqu’au bout des doigts, une très belle interprétation de ce personnage attachant, Richard Armitage (un peu plus qu’un sous-Aragorn), Ken Stott, Dean O’Gorman, Aidan Turner et évidemment James Nesbitt, très sous-utilisé. De plus, la musique est particulièrement réussie, avec un chant des Nains d’une beauté incroyable, reprise très souvent par Howard Shore en qualité de score de scènes plutôt musclées.

The Hobbit : An Unexpected Journey est un très bon film dont le principal défaut est aussi sa principale qualité : trop long au premier abord, on oublie de le considérer comme ce qu’il est vraiment : UNE INTRODUCTION ! Impossible d’attendre encore un an pour enfin connaître la suite (et voir enfin Luke Evans).
CeeSnipes
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le 25 déc. 2012

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