Ho le bide !

J'avais plutôt bien aimé l'adaptation du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson. C'était un défi casse-gueule, un milliard de fans l'attendaient avec des fusils à pompe, l'ouvrage de référence était dense, littéraire et pas tout le temps très cinématographique (les hobbits font une pause, ils cuisent des patates...) Le résultat final était propre, avec même quelques morceaux de bravoures et d'émotion. Et quelques défauts assez énervants aussi.

Après le succès que l'on connaît, cette fois-ci, dix mille milliards de fans l’attendaient en embuscade avec des bazookas pour l'adaptation du Hobbit. Perso, j'appuie sur la gâchette et je balance une roquette en direction de Peter.

Le nain leader, Thorin, est beau. Je m'en fiche de comment il est décrit dans le bouquin (il est censé être le plus vieux de la bande, passons), sur grand écran, le côté canon ne fonctionne pas. Les elfes sont beaux, les humains sont beaux, tout le monde il est beau, sauf les gobelins, les orques mais c'est normal, eux ils sont méchants.

Les ajouts de Peter Jackson viennent meubler le premier volet d'une trilogie qui s'annonce d'ores et déjà longue, trop longue. On dirait du fan service qui à la place de la petite culotte nous sert du druide avec de la chiure dans les cheveux ou de l'orque albinos. C'est rigolo une fois, mais sur la durée, c'est creux.

On assiste vers la fin du film à une succession de cascades, sans apports autres que les galipettes visuelles, qui deviennent pénibles au fur et à mesure de leur répétition. Cela m'a rappelé les instants sombres de King Kong du même réalisateur.

Soyons lucide, je n'ai plus l'âge du public visé, voilà le principal problème. Autant ça passait plutôt bien pour le livre, autant au cinéma, j'ai l'impression de voir les Goonies 2, la Suite de Trop, sur grand écran, alors que je veux voir quelque chose de plus mâture, de plus épique. Ceci dit, je ne le conseille pas aux enfants non plus, parce qu'un film mauvais reste un film mauvais, quelque soit l'âge. Il ne me reste plus qu'à faire le deuil. Snif.