Et voilà. Après cinq années d’attente, me voilà enfin avec assez de temps et les blue-ray nécessaires pour me faire l’intégrale de The Hobbit en VO. Et version longue s’il vous plaît. Jackson ne s’est pas cassé les fesses à en faire une pour qu’elle soit snobbée.


Au sortir du visionnage de ce premier opus, me voilà revenu quelques années (mon dieu, quinze aux déjà !) en arrière avec ce même sentiment de gaité et d’espoir qui m’avait envahi après avoir vu La Communauté de l’Anneau.


En effet, An Unexpected Journey détient tous les ingrédients nécessaires pour faire de ce film un très bon premier volet. On nous y présente des personnages originaux plein de qualités comme de défauts et on prend bien garde à ce que le spectateur s’y attache. Une fois le rythme lancé à pleine cadence, il ser trop tard et Jackson le sait bien. Mieux vaut prendre son temp au début et ancrer le spectateur dans l’histoire, le propulser au milieu de cette étrange compagnie dès le départ, et c’est ce qu’il fait.
Par la même occasion, Jackson nous offre un monde plein de magie à vous en donner des étoiles dans les yeux. Le village de Bilbo, la comté en général, toute cette verdure, cette douceur, cette quiétude, de quoi émerveiller le spectateur qui n’en a pas prit assez lors de la première trilogie et en redemande un peu. Pour ma part, j’aime beaucoup ces débuts tranquilles qui nous permettent de bien saisir à quoi renoncer le héros et qui offre un contraste plus saisissant lorsque les choses se compliquent (et que généralement le temps devient pourrit, la bouffe immangeable, le voisinage moins sympas et le sang plus présent). Ce genre de contraste n’est peut être pas très fin, mais d’une part je le trouve efficace, et d’autre part, n’oublions pas que le film est l’histoire racontée par Bilbo sur ses vieux jours et que l’imagination embellit ou noircit souvent les choses.
En gros, on nous en met plein les mirettes avec de beaux paysages et une vie de rêve tout en nous permettant de nous accrocher aux personnages et à leur désirs profonds. Un bon début donc.


Ce premier opus est également le moment où le spectateur découvre le casting qu’il va se farcir pendant presque neuf heures. Parce que certes un film ayant un visuel et un scénario au top part sur d bonnes bases, mais si le casting laisse à désirer, il peut très vite virer au désastre.


J’avais eu envie de regarder The Hobbit à sa sortie lorsque j’ai découvert que le rôle titre serait tenu par Martin Freeman et qu’il serait rejoint plus tard par Benedict Cumberbatch (même si ce n’était que pour doubler un dragon, sa seule voie était un argument pour moi qui suis si faible). Ce casting est aussi l’une des raisons de mon attente (j’aurai pu tolérer une VF au ciné, mais je préférais attendre une VO chez moi).


Freeman, c’est le petit gars un peu timide qui joue les maladroits attendrissants. Le type complètement perdu mais qui sait faire preuve de bravoure, même si ce n’est que par accident. afin c’et le genre de rôle dans lequel on le connaît. Pour ma part, l’ayant découvert avec Love Actually puis dans H2G2, c’est l’image que j’ai de lui depuis toujours. Je rêve d’ailleurs secrètement du jour où il se révèlera dans un rôle dur et sérieusement tragique, mais c’est une autre affaire.
Donc forcément, Martin Freeman en Bilbo Baggins, pauvre petit hobbit complètement perdu loin de sa comté, c’est assez crédible. D’autant plus que l’acteur, même s’il nous a depuis longtemps habitué à son genre de rôle, n’en est pas moins bon pour autant. J’admet qu’il remplace d’ores et déjà Elijah Wood dans mon esprit lorsque j’entend le mot Hobbit. L’acteur sait jouer de la niaiserie comme de la gravité et s’en sort très bien dans le rôle.


Je passerai sur les personnage que l’on connais déjà depuis la Trilogie du seigneur des anneaux : les acteurs ayant reprit leur rôle sont toujours aussi bons et il est toujours aussi bon de les revoir.


En ce qui concerne les acteurs « nains » de notre étrange compagnie, je ne les ferai pas tous un par un (d’autant qu’ils n’ont pas tous autant d’importance), mais je dirai qu’ils se débrouillent tous très bien de manière général. Richard Armitage en Thorin sombre plein de doutes et de bravoure ne m’a pas convaincu immédiatement (je craignais un peu qu’il ne tombe dans la caricature), mais au final il se débrouille bien. Aidan Turner en Kili lui aussi se montre des plus attachants, ce qui tombe plutôt bien pour la suite, Graham McTavish est très bon en Dwalin, bref, toute la compagnie se montre convaincante même si, comme moi, vous avez un peu de mal avec toutes ces barbes et ces gros nez pour définir qui est qui dans une troupe de treize nains.


Sans surprise côté muique, Howard Shore nous offre une bande originale soignée aux petits oignons qui envoient du rêve et s’écoute même sans voir le film. Une musique qui évidement ne fait pas d’ombre au film mais qui s’écoute avec plaisir sans les images.


Un très bon premier opus donc, plein d’humour et de tendresse, nous présentant des personnages attachants et posant de très bonnes bases pour la suite des aventures de la troupe. Peu à redire d’un point de vu cinématographique, an unexpected journey donnerait même envie de lire le livre.

Gaby_Aisthé
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le 20 sept. 2017

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Gaby Aisthé

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