Vous le savez, j’aime beaucoup les biopics ou films sur les hommes/femmes célèbres. Je n’ai pas encore vu le film sur JL Godard, mais aujourd’hui celui sur le jeune Karl Marx.
Raoul Peck s’attache à 4 années de la vie de Karl Marx, sa femme, Friedrich Engels et sa femme, entre 1844 et 1848 juste après la rédaction du « Manifeste du communisme ».
Même si la fin du film -conclusion et conséquences- emprunte des raccourcis historiques (parfois faux) et ne met aucun événement ultérieur sous les feux de la critique et s’embrouille un peu, le film est tout à fait passionnant et bien réalisé.
Il est impossible d’expliquer une pensée par un film, mais les débats sans vulgarisation, parfois complexes, offrent une porte d’entrée vers ces idées qui ont alimenté la vie politique et l’Histoire depuis la moitié du XIX ème siècle. On assiste à des discussions avec les jeunes Hégéliens, avec Proudhon, les membres de la ligue des justes, entre Marx et Engels..
Décors et costumes permettent une immersion dans ce que pouvait être l’Europe au XIXème siècle. Pauvres, Karl Marx et sa femme, issue de la noblesse qu’elle a délaissée, sont constamment en exil. Une attention est portée à la description de leur vie quotidienne.
Le jeune homme tente d’apporter l’appui de sa pensée aux mouvements sociaux et politiques. Une amitié va se tisser avec le fils de l’industriel Engels, auteur d’un ouvrage sur le monde ouvrier anglais.
Ils parlent tantôt en Allemand, tantôt en Anglais ou en Français, leur déracinement leur confère cette dimension européenne.
J’ai beaucoup apprécié la place et le rôle des femmes : égales, solidaires et intelligentes.
Ce sont des penseurs incontournables et marquants. Le film parvient à donner envie de lire ou relire certains textes de Karl Marx, quel que puisse être notre opinion politique.
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