Entre Buddy Buddy, remake de L'emmerdeur, et The toy, remake du Jouet, Francis Veber avait la côte au début des années 1980. Cette critique est également un moyen pervers de rendre hommage à Richard Donner, décédé quelques jours plus tôt, car s'il a quelques très bons films à son actif, L'arme fatale, La malédiction, c'était aussi et avant tout un yes-man pas très inspiré qui acceptait un peu n'importe quoi, à l'image de ce film. Un énième véhicule pour Richard Pryor.
On retrouve le même canevas que pour Le jouet, à savoir un journaliste qui est offert à un milliardaire pour son fils qui s'ennuie, en tant qu'homme à tout faire. Sauf que là, si on excepte le très joli générique à base de jouet, la sauce ne prend pas. On peut excepter quelques gags de Pryor, dont celui où il est déguisé en Spider-man, ou le sous-texte esclavagiste qui est balayé en deux temps trois mouvements, mais ça n'est pas très bon. Même le pauvre Jackie Gleason semble s'ennuyer ferme, et constitue à mon sens une erreur de casting dans le sens où il parait plus être un grand-père qu'un père pour Scott Schwartz, l'enfant. Dont j'ai d'ailleurs appris que ce dernier se reconvertira ensuite dans le porno !
Au final, les distributeurs nous en ont préservés, Le joujou n'est pas sorti au cinéma chez nous, mais a quand même eu un certain succès en Amérique, sans doute grâce à l'immense popularité de Richard Pryor, qui n'est pas Pierre Richard....