Avec le Zombie de 1978, Romero s'attaquait à la société de consommation qui pousse les gens à acheter sans réfléchir au profit des capitalistes...
Place au jour des morts-vivants ! Des survivants sont terrés en quête de survie : deux clans se forment, les scientifiques et les militaires tout deux pervertis par d'un côté l'étude et la guérison des zombies et de l'autre la destruction totale des zombies et entre les deux un groupe de personnages rebelles d'abord du côté des scientifiques pour leur avancée
mais qui finiront par se retrouver seuls à cause de la démence de chacun des deux clans !
Ce film est plus axé sur le désordre gouvernemental, la société est détenue par les guérisseurs et les promoteurs de la civilité (les scientifiques) et la défense du territoire (les militaires) et ne laisse pas de place à ce qui présente une différence, qui essaie de faire bouger les choses (dans le contexte actuel, on peut comparer les rebelles aux alter-mondialistes) pour préférer garder leur système conformiste et ingrat ! Les zombies sont encore une fois une représentation de la société et le personnage de Bub est essentiel à cette métaphore orchestrée par Romero : au départ nous ne sommes rien, les codes de la société s'appliquent à nous avant de nous lâcher dans la nature et déambuler sans aucun pouvoir et en quête de consommation, mais nous pouvons réutiliser ses codes pour renverser un gouvernement grâce à une faille du système !
Un film anti-système intriguant qui fera tenir son suspense jusqu'au bout sans fausse note, si ce n'est le vieillissement de la pellicule et parfois la pauvreté du jeu d'acteur...