S’il était de bon ton dans les années 70 de critiquer Hollywood et le système des studios, John Schlesinger n’y allait pas de mains morte avec son « Day of the locust », au point de faire passer le récent « Maps to the stars » de Cronenberg pour une balade romantique. Le récit n’évolue pas dans le monde des stars et du glamour, mais dans celui des marginaux, des ratés, des bras cassés, des loser même pas magnifiques. Artistes vieillissant mourant dans la misère, starlette arriviste et vénale, même le jeune premier pleins d’idéaux finit par les renier par intérêt, au profit du cynisme ambiant. Le seul personnage pur et naïf et un benêt qui finit déchiqueté par la foule lors d’un final apocalyptique qui tourne au film d’horreur gore. On retrouve donc le même message moraliste que chez Cronenberg : Hollywood transforme ses enfants en monstres ou les broie. Lors de sa projection à Cannes en 1975, le film fut sifflé, on ne crache pas impunément au visage de celui qui vous nourrit.