Après les Ensorcelés de Vincente Minelli, je voulais découvrir ce film de John Schlesinger qui propose une vision d’ Hollywood particulière. Il s’intéresse à la destinée d’une actrice blonde platine de second plan, Faye Greener, dans les années 30, interprétée par Karen Black. C’est une actrice que j’ai découvert dans Complot de Famille d’Hitchcock. Malgré le peu de cachets que son personnage arrive à obtenir, elle veut vivre comme une vraie star de cinéma, avec son lot de caprices qui va avec. Ici, ce sont essentiellement les hommes qui vont trinquer. William Atherton (le journaliste fouteur de merde dans Piège de Cristal) essayant de se faire un nom dans l’industrie hollywoodienne va tomber sous le charme de Faye. Même le personnage très prude d’Homer Simpson (ce n’est pas une blague !) joué par Donald Sutherland va y succomber. J’y ai vu une critique de la ferveur religieuse aux Etats-Unis surtout quand il assiste à une représentation d’une prédicatrice.
Les conséquences de la vie très libre de cette jeune actrice sur ces hommes vont atteindre leur paroxysme dans la dernière partie quasi-apocalyptique. Le final rattrape l’ensemble comportant quelques longueurs notamment sur le segment avec Homer Simpson. Le Jour du Fléau montre les dégâts collatéraux que peut provoquer Hollywood sur le public ou ceux qui gravitent autour des actrices.
C’est l’un des films sur Hollywood qui m’a le moins touché jusqu’à présent, malgré une reconstitution plutôt réussie des décors et des costumes des années 30. En tous cas, Schlesinger ne doit pas être réduit à son film le plus célèbre : Marathon Man . Son Macadam Cowboy et ses Envoûtés sont pas mal non plus !