Le Journal d'une fille perdue par Rawi
Nous sommes plongés dans l'Allemagne du début du siècle dernier au sein d'une famille bourgeoise et aisée.
La jeune fille de la maison, Thymiane, charmante, jolie, douce et bien élevée. Elle est dans le coeur de son adolescence et fête le jour béni de sa communion solennelle. Le père de la jeune fille, pharmacien, veuf, renvoie la gouvernante car elle a un encombrant au niveau du bassin. Autrement dit, elle se retrouve enceinte et jette la honte sur la maison de son patron en montrant un exemple déplorable à sa fille.
Privée d'amour maternel, Thymiane s'est attachée à la jeune femme et ne comprend pas les motifs de son renvoi. elle plaide sa cause mais rien n'y fait et personne ne peut empêcher le suicide désespéré de la future mère.
En larmes, la jeune fille se laisse abuser par le préparateur de son père qui cherche à faire un beau mariage.
Enceinte et déshonorée, on lui retire son enfant et sa tante la place dans un institut pour jeune fille qui sert de maison de redressement.
Tyrannisée et brutalisée, elle réussit à s'échapper avec une amie. Les deux adolescentes trouvent refuge dans une maison close et se livrent à la prostitution.
Aucun misérabilisme ici. Thymiane trouve l'affection et l'attention qu'elle n'a jamais reçus au sein de sa famille.
L'hypocrisie des siens lui saute aux yeux quand elle comprend les vraies raisons du renvoi de sa gouvernante et les dessous du remariage de son père. sortie du bordel, elle se marie avec un aristocrate désargenté mais elle retourne dans l'institut d'où elle s'est échappée pour améliorer la situation des jeunes filles qui y sont recluses.
Louise brooks irradie le film de son extraordinaire aura et certaines scènes sont de vraies merveilles.
Ce film a subi les foudres de la censure et il faut savoir à ce propos que la version de 105 min est la plus proche de celle voulue par Pabst.