C'est vivant, il y a de la vie ! C'est tout une vie de quartier qui est concentrée dans ce petit kiosque. Il n'y a pas d'artifice (attention, je ne critique pas l'artifice au cinéma, mais ici l'absence d'artifice sert le propos), tout est vrai et sincère, il se passe des choses (la vie !) et cela est bien rendu compte par le cadrage et la qualité hasardeuses du vieil iPhone. Il y a une véritable richesse des matériaux bruts employés (ces plans filmés aléatoirement à l'iphone), beaucoup de gratuité, et cela fait plaisir, cela est touchant. Il y a une dimension didactique dans le film qui montre l'engagement d'Alexandra dans la vie de son kiosque et l'amour qu'elle développe pour lui et tout ce qui s'organise autour (la vie de quartier).
C'est un très bon film, qui apporte quelque chose, une chaleur, et qui fait plaisir !
J'ai grandi près du kiosque d'Alexandra et j'ai toujours aimé me rendre au kiosque et sympathiser avec Alexandra et sa mère. C'est un des rares endroits de ce quartier que je n'apprécie guère où la vie de quartier était agréable. D'ailleurs, la présence importante de Damien, qui est SDF, dans le film permet vraiment de souligner la dimension collective de ce qui s'organise autour de ce kiosque.
Cela a apporté aussi une nostalgie de ces kiosques voués à disparaître ; et si le film trouvait une nécessité, cela serait pour alerter de la disparition des kiosques, qui est bien triste et montre bien ce que devient la sociabilité dans notre monde moderne.