Une jeune fille court dans la forêt, prend les phasmes pour des fées, sort de son carrosse magique pour recevoir les clés, les clés d'un royaume promis et antérieur, tout ça ne sera pas exempt de malheur...
Sa mère porte le fils d'un monstre, elle devra succomber si cela sauve le bébé, c'est comme ça que Vidal voit le monde. Il se fait taillader la bouche comme le Joker, d'un côté ils se ressemblent. Vidal est un meurtrier, un tortionnaire, un tyran, Vidal est l'Espagne franquiste.
N'allez pas chasser le lapin au clair de lune les mecs...
Mettez pas une plante qui a l'air de vouloir se tailler les veines sous le lit de votre mère non plus, d'ailleurs mieux vaut ne rien faire, dormir, rêver, ou mourir. Vidal en a fait une affaire personnelle ma petite Ofelia, il serait ptet' tant de pisser dans ta robe au lieu de te rouler dans la boue. Même tes rêves sont corrompus ma pauvre.
Regarde-toi dans le miroir petite rêveuse, tu y verras un faune, un satyre même, pas un lapin ou un quelconque rongeur. Tes fées ressemblent à des petits ogres, méfie-toi !
Casse-toi ! Cours dans le labyrinthe, dans le labyrinthe rond, rond comme un œil, comme l’œil de l'amateur de liposuccion. Tourne en rond, bute ton frère, bute quelqu'un d'innocent, peu importe, il faut que tu te tires de ce merdier. Ici tu n'es rien, là haut tu es toi, une petite princesse.
Choisis ta réalité, l'inacceptable ou l'irrationnel, Vidal est un monstre, tu sais très bien comment tout cela va finir, la pire des fins, ou la meilleure.
Les résistants deviennent militaires tandis que les militaires résistent, sa place est entre à Ofelia, un monde moralisateur et inadapté à l'enfance rêveuse. Seul un enfant naissant franquiste peut admettre la difficulté moral du monde qui l'entoure.
Pour toi, Ofelia, c'est fini, tu as commencé à rêver et tu ne t'arrêteras plus, accomplis ton retour, qu'il soit dans ce monde ou dans un autre. Nous, nous continuerons à rêver, avec ou sans toi.