Je ne vais pas vous mentir. Quand on me demande : Quels sont les films de Guillermo Del Toro que tu connais et que tu as déjà vu ? Et bien je ne dis que : Hellboy 1 & 2, Pacific Rim et maintenant Crimson Peak. Et je suis sûr que tous les critiques vont me dire : Mais tu ne connais pas Guillermo Del Toro ! Bah oui, je ne connais que ses blockbusters et Crimson Peak. Et bien ne rêvez plus ! Maintenant, je peux ajouter le Labyrinthe de Pan dans la filmographie ! Et le moins que l'on puisse dire est qu'il s'agit d'un film très maîtrisé.
Il était une image féerique et sombre
Il faut reconnaître que la réalisation est vraiment incroyable. Comme d'habitude, Guillermo Del Toro utilise beaucoup les couleurs pour donner des effets visuels sombres et envoûtant. Mieux ! La réalisation permet de bien distiller le monde réel du monde fictif, ce qui n'est pas mal du tout. Comme d'habitude, son imagerie est parfaite, la photographie propre mais....avec un rythme assez lent. Non, je rigole, le rythme est bien et la mise en scène est très intelligentes. Il repose beaucoup sur les effets visuels afin de pouvoir raconté l'histoire, à tel point qu'il est très difficile de distinguer le rêve de l’imaginaire. Mais es-ce vraiment un rêve ? Même nos personnages principaux ne sont pas sûr.
La petite fille au labyrinthe
Tout d'abord nous avons la fille Ofelia (Ivana Baquero) qui est notre héroïne. Née d'une mère maladive et d'un père tyrannique, c'est une fille qui prend soin de sa mère et qui s'évade dans des rêverie incroyable. Elle me fait beaucoup penser à la Petite Fille Aux Allumettes des contes d'Andersen. Les personnages ne sont pas similaires mais ont pas mal de choses en communs. Elle est aussi attachante que courageuse et commettra l'impossible, voir l'impensable pour que son père ne lui fasse plus de mal, à elle et à sa mère.
Le Faune (Doug Jones) est le personnage central du film et de son rêve. La traduction française n'est pas anodine car elle renvoie directement à la divinité grecque (il faut croire que personnes en France ne sait ce qu'est un faune ou parce que c'était plus classe !). Il est très mystérieux et prétend qu'elle serait la réincarnation d'une princesse. Le personnage est tellement ambiguë qu'on ignore clairement si il dit la vérité ou s'il ment, et cela jusqu'au dénouement final. Il est à noté que Doug Jones joue aussi le personnage plus dangereux de l'homme pâle, le dévoreur de fée
Le capitaine Vidal (Sergi López) est le père tyrannique et pro-franquiste de Ofelia. Tyrannique si on peut dire car on ne le voit pas faire des choses tyranniques...du moins au début. Parce qu'après, wow. On peut dire que c'est vraiment une personne détestable qu'on a envie de tuer. Aussi dur envers sa propre famille qu'avec ceux qui sont anti-franquistes. Et gros spoile, cela va se retourner contre lui.
Mercedes (Maribel Verdú) est la gouvernante et la femme qui se trouve parmi les résistants. Elle a le rôle classique dans les 2 cas. Sympathique mais pas mémorable.
Et enfin, la mère Carmen (Ariadna Gil) qui est la mère malade
Entre conte et réalité
Ce film possède une histoire entre conte et histoire réelle. L'histoire est intéressante mais elle souffre d'un grand problème. Je peux me tromper mais j'ai l'impression qu'on est plus concerné par la partie féerique que guerrière. Ce qui est assez bizarre car dans le récit, les 2 parties sont indissociables et donc on ne devrait pas privilégier une partie par rapport à l'autre. Cela dit, je me suis senti plus concerné par l'aspect onirique que réaliste...du moins dans la première partie. Car une fois que l'enfant naît, le film devient plus intéressant car on se sent concerner par ce qu'il va se passer entre Ofelia et son père. Mais ça , je vous laisse la surprise
Quoique que non, vu que j'ai en partie spoilé le film plutôt. Son père meurt après l'avoir tué par Mercedes
Cela dit, je pense que c'est presque une constante dans tous les films de Del Toro. Il y a toujours ce petit truc dans l'histoire qui fait qu'on ne l'apprécie jamais pleinement. On est tellement subjugué par son cinéma et le faite qu'il utilise les moyens cinématographiques pour raconter cette histoire qu'on est bien plus concerné par ce qu'il raconte par la caméra que par le texte. Et si le texte ne suit pas...on le voit forcément. Cela dit, le labyrinthe de Pan est globalement bien racontée et maîtrisé et c'est l'essentiel.
Petit film deviendra grand
Ce film est un très grand film de Del Toro et est dans la grande ligné de son cinéma. Bien qu'il se situe pendant la dictature franquiste, il distille de la féerie tout en nous montrant la vie difficile au court de cette dictature d'une petite fille. Donc maintenant il me manque quoi à voir ? A oui, Cronos, Mimic l'Echine du Diable et Blade 2. Bref, tous les films antérieurs à Hellboy quoi...
Addendum :
Après vérification, il semblerait que la traduction du titre VF soit la même que la Version Anglophone. Faune se disant Wildlife. 1000 excuses. Donc on a préféré traduire le titre anglophone que le titre original.
Version fun de la critique ici