L’action se déroule à Francfort (Allemagne), en 1958. Le jeune procureur Johann Radmann (Alexander Fehling) est chargé par son supérieur, le procureur général Fritz Bauer (Gert Voss) de préparer l’accusation des responsables du camp d'Auschwitz en vue de les traduire devant la justice.
Le film s'inspire de ce que l'on a appelé le « Second procès d'Auschwitz ». Le personnage principal est un portrait composite de trois procureurs historiques : Joachim Kügler, Georg Friedrich Vogel et Gerhard Wiese. Des protagonistes ayant réellement existé - le procureur général juif, Fritz Bauer et le journaliste Thomas Gnielka (André Szymanski) - y sont également incarnés. Radmann, jeune et idéaliste, se focalise en particulier sur le Dr Josef Mengele, surnommé l’Ange de la mort, qui pratiqua de 1943 à 1945 d’épouvantables expériences de vivisection sur des prisonniers du camp, en particulier sur des enfants. Radmann se trouve alors confronté à la politique du secret des autorités allemandes qui font tout pour empêcher la révélation des preuves et retarder les poursuites, en particulier contre les notables dont beaucoup se sont recasés dans le civil, après la fin de la guerre, sans être inquiétés le moins du monde. L’entêtement de Radmann finira toutefois par payer puisque le procès dit « d’Auschwitz » se tint entre décembre 1963 et août 1965 et visa 22 membres de la direction du camp de la mort. Malheureusement, malgré les mandats d'arrêt émis par le gouvernement allemand et les opérations clandestines du service de renseignement israélien du Mossad, Mengele, qui s’était réfugié en Argentine, mourut au Brésil en 1979 sans avoir pu être jugé.
Mon opinion sur ce film
Le film, que j’ai vu le 12/5/2019 sur RMC Story présente comme un thriller des faits relativement ignorés et montre bien comment un pays, dans une démarche schizophrène, a préféré ignorer son passé que de chercher la vérité et la justice. Nous savons tous que de nombreux criminels nazis se sont enfuis en Amérique du sud à la fin de la guerre et ont continué à vivre sous de faux noms sans être inquiétés. Mais, personnellement, je ne savais pas que les autorités allemandes avaient été à ce point complices et à un niveau aussi élevé. Le film est captivant et bouleversant. Belle prestation d’Alexander Fehling dans le rôle du procureur Radmann.