Un peu mou quand même !
Ce troisième volet a vraiment du mal à vivre pour lui-même ; la plupart des enjeux ont été posés avant, les auteurs offrent peu de choses pour créer une identité à ce volet. Autant le second pouvait encore se démarquer du premier, autant celui-ci n'est jamais que la suite du deuxième. Les personnages sont peu intéressants : les auteurs les ont présenté dans les volets précédents, il n'y a plus rien à en faire apparemment. Il reste quelques situations sympas, mais les enjeux sont quasi inexistants à cause de conflits trop superficiels et de résolutions un peu trop faciles (et ce dès le début avec ce plan beaucoup trop parfait et tiré par les cheveux pour être crédible).
Niveau mise en scène, c'est quand même globalement propre. Je pense que Wes Ball pourra devenir un bon yes man si on lui dégote de bonnes histoires. Car sa mise en scène, aussi anonyme qu'elle soit reste soignée et pertinente ; l'action est lisible, le découpage intéressant ; par moment on voudrait que ça aille plus loin, que le réalisateur joue un peu avec son récit, qu'il prenne quelques libertés, mais au moins il parvient à raconter son histoire. Il opte pour des angles de vue forts, parvient à créer du spectaculaire avec une certaine aisance. En plus, il utilise aussi des décors réels et des accessoires réels, combinés à des incrustations moins risquées et plus traditionnelles, ce qui rend crédible certaines scènes plus ambitieuses (comme celle du train qui semble presque réelle). Les acteurs n'ont pas grand chose pour briller dans cet ultime volet. Quelques scènes dramatiques permettent à certains de pratiquer leur métier, pour le reste, le minimum syndical suffit.
Bref, dommage que le scénario soit mal ficelé.