Quand la beauté ne fait pas tout

J'aime aller voir un film uniquement parce qu'une affiche m'a attiré l'oeil. C'est exactement le cas du Lac aux Oies Sauvages de Diao Yi'nan. C'est donc sans aucune idée préconçue que je me suis déplacée au cinéma.Finalement, je ressors de la salle perplexe : ce n'est pas un film sur la lutte des classes, ce n'est pas un thriller malgré ce qu'on pourrait entendre, ce n'est pas un film policier non plus, ni l'histoire d'un grand bandit ou d'une mafia. C'est un peu tout à la fois : la chasse à l'homme, les "jump scare" (qui ne sont pas très "scary" mais plutôt gore), l'organisation policière, les échanges de coups de feux, les femmes qui se prostituent pour tenter d'échapper à une précarité certaine, les familles de bandits qui s'entretuent, la surveillance constantes des rues par des caméras. Un peu fourre-tout ? Peut-être. Un brin confus ? Certainement. D'où la perplexité dans laquelle je me retrouve. Tout d'abord, il est très beau à regarder. Je ne pouvais pas m'empêcher de faire des arrêts sur image dans ma tête afin de garder certains plans en mémoire. La photographie est belle, il n'y a rien à redire. Un peu irréaliste, tout comme peuvent l'être certaines scènes : une tête tranchées par surprise, un parapluie mortel ou encore un personnage principal qui reste en vie par miracle pendant toute la durée du film. Malheureusement, la beauté ne fait pas tout. Certaines scènes ne servent strictement à rien et la quête de Liu Aiai à la recherche de Zhou Zenong s'étend en longueur.

Bref, un film très beau à regarder mais qui ennuie et dont le message (s'il y en a un) est noyé dans une masse confuse.