Le Lagon bleu est l'histoire de deux frères et sœurs qui s'échouent sur une île déserte dans le pacifique sud et y grandissent ensemble. Les adultes les recherchent, mais ne les retrouveront pas... avant longtemps. À un moment donné arrivera la puberté...
Dans ce film, il ne se passe absolument rien. Les deux acteurs sont presque tout le temps impeccables, maquillés et coiffés, alors qu'ils devraient ressembler à des singes, vu leur situation. Si l'on fait abstraction du réalisme, on peut se demander ce que le film nous dit de l'émancipation adolescente : rien, absolument rien. Tout est survolé, frôlé, évité. Surtout à cause d'une autocensure absolument indécente : pas de nudité frontale, pas de scène d'amour, aucune vraie confrontation, aucune remise en question un peu poussée des personnages. Du vide, de l'irréalisme, de l'ennui. Le Lagon bleu est l'indicateur que les années 1980 étaient beaucoup plus censurés que les années 60 et 70. En même temps, du réalisateur de Grease, on ne pouvait pas attendre la lune.