Oeuvre mineure de la carrière d'Ingmar Bergman, Le Lien a pour particularité d'être le premier film tourné partiellement en anglais par le réalisateur suédois. Ce long-métrage se situe dans la période conjugale et analytique de Bergman (la moins intéressante selon moi), il commence à exploiter son étude de la vie maritale et familiale pourtant ce Lien n'aura pas le même retentissement que d'autres films issus de la même période tels que Scènes de la vie conjugale ou Sonate d'automne. La faute sans doute à un scénario manquant de piquant, cette histoire d'une trentenaire, mère de famille paisible ayant un coup de coeur pour un archéologue américain et entamant une liaison avec celui-ci qui est maniaco-dépressif. C'est finalement un peu léger même en sachant le talent de Bergman pour transcender une simple intrigue, trop de banalité et de sagesse dans la façon de filmer. Côté interprétation on retrouve les habitués Bibi Andersson et Max Von Sydow toujours en osmoses avec les désirs de jeu de leur directeur fétiche, le nouveau venu est Elliott Gould.