En 1922/3 Jean Epstein est totalement dépendant du studio "Albatros" . Aussi est-il essentiel de faire la part entre le travail de commande officiel et les bribes de "scène libres" qu'il réussit à introduire. Les premiers plans qui vous "sautent à la gueule" sont du pur Epstein ! s'en suit les décors de carton-pâte inspirés des péplums Italiens, etc... , etc..., sans intérêts autres que l'architecture et le design Art-déco .
Puis, voici clairement remarquables tant que "démarquable" les scènes de foules, de mouvements collectifs, les ambiances années folles! Voici du purement "Epsteinien"! notamment celle ou "le prince" s'enivre au cabaret Parisien le "Jokey Bar" ! Nous sommes ici en 1924 MédamZéméssieux! images pleinement, absolument, précisément des "années folles" ! (1920-1938) Remarquez, outre l'insolente modernité du jeu de l'acteur filmé en gros plan, les arrière-plans!!!! les filles dansant entre elles!!!! puis, celle-autre entre deux prétendants!!!! l'un devant et l'autre derrière!!!! ou celle-ci l'autre derrière celui de devant!!!! Les années folles je vous dis! Qui, Que, Quoi? ceux-ci dans ceux-là devant celles-ci acceptant ceux-là ! et vices&versa? et trois ! et quatre ! voici du néo-réalisme bien avant l'heure.
Puis cette fin de nuit, ce petit matin, fuite en splendide automobile moderne sur pneumatiques !!!!! filant à 30 voir 35Km/h dans Paris! la vitesse folle en images! l'émerveillement ! la vraie vie moderne!
Les flous, les superpositions, les "EFFETS SPECIAUX" qui, en 1924 fascinaient un public vivant encore sous lampes à pétrole, découvrant, un soir lors de la foire communale, un nouveau monde, ailleurs, la vie Parisienne! le moderne, le message mouvementé émis par la nouvelle lumière sacrée!!!!! celle des écrans.