Son tournage dans le Sud de la France interrompu, Jean en profite pour revoir une « vieille amie ». Une femme qui se révèle être son seul vrai amour, disparue depuis une quarantaine d’années dans de mystérieuses circonstances. De retour dans la demeure qui a abrité leur amour, l’acteur retrouvera la défunte, revenue des morts pour un dialogue avec son ancien amant. Cette maison, auparavant abandonnée mais désormais resuscitée par l’échange entre les deux amis, est devenue le lieu de tournage d’un film porté par une troupe d’enfants téméraires et ambitieux qui ne tarderont pas à s’introduire dans le quotidien de Jean et à faire de son vécu le thème central de leur création.
Armé de cette intrigue fantastique, Le Lion est mort ce soir nous plonge dans un conte en apparence charmant, suivant les pérégrinations de Jean-Pierre Léaud en quête de son amour passé. L’acteur culte, ici rongé par la vieillesse, la maladie et une certaine forme de folie, ne s’est pas départi de son air enfantin et de son humour à la fois touchant et grotesque. Ce long-métrage, découpé en diverses saynètes, traite d’emblée du passage du temps et de notion de mort, questionnée par Léaud dès l’introduction. Des thématiques auxquelles s’ajoutent celles de la transmission entre anciennes et nouvelles générations, que l’on peut également retrouver dans le concept de création mis en scène dans le film : des enfants construisant une œuvre filmique autour d’une icône du cinéma de La Nouvelle Vague, courant phare du septième art appartenant aujourd’hui au passé.
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