Une de mes plus grosses attentes de septembre, j'ai pu voir ce “Livre des solutions” en avant première. Salle pleine et semble-t-il comblée, je le suis tout autant.
Véritable leçon de vie sur la sagesse, l'oubli, et l'espérance, Michel Gondry nous plonge dans le personnage de Pierre Niney, un adulte naïf, dépourvu de maturité mais avec une sorte d'innocence enfantine. Représentant ici en quelques sorte la mentalité du réalisateur, ressassant ses démons.
On sent un réel travail au niveau du scénario, particulièrement au niveau de son originalité avec un humour, qui a pu par moments me faire rire aux larmes. Et c'est ce que j'ai apprécié le plus lors de cette séance, un sourire quasi omniprésent du début à la fin.
Mais si nous abordons un point de vue plus technique, la photographie nous offre des plans, généralement filmé en caméra épaule, riche en intimité. Toutefois cette caméra, je l'interprète comme une auto-dérision de la part de son réalisateur, marqué par une aspiration dépassant la limite du possible.
Mêlant poésie avec philosophie, Pierre Niney arrive par son jeu d'acteur phénoménal à nous livrer une réflexion personnelle, afin d'en sortir meilleur, changé en bien. Arborant "le livre des solutions", l'espoir renait et les échecs deviennent synonymes de réussites.
C'est par la mise en scène qu'on peut voir que Michel Gondry sait diriger ses acteurs, avec des dialogues cohérents, me posant même le questionnement de savoir si les acteurs n'étaient pas en improvisation pour quelques scènes du film. Les décors permettent aussi de renforcer cette idée d'espoir.
Point central du film pour les personnages, le montage est tantôt décevant, tantôt étonnant. Parfois certaines transitions sont trop brutes à mon sens, mais le montage fait aussi parfois une grosse partie de la comédie utilisée dans le film, qui ne sera pas au goût de tout le monde.
Il y a quand même pour moi deux petits points négatifs, le premier étant la musique que je trouve peu marquante même si ici ce n'est pas le but d'atteinte principal. Mais il y a aussi ce final, certes compréhensible, qui perd le réalisme qui était initié.
Cependant le film reste très satisfaisant et je vous conseille vivement d’aller le voir, lors de sa sortie en salle.