Après avoir entendu plutôt des retours négatifs sur le film, je partais plutôt dans l'idée de préparer les meilleures conditions pour ne pas l'apprécier : le regarder un vendredi soir, fatigué de la semaine, sans vraiment essayer de l'apprécier et juste le suivre en tâche de fond pour essayer vaguement d'occuper mon attention.
Et bien même comme ça, je suis entièrement conquis. Le film est juste hilarant, les personnages réussis et attachants, c'est presque un sans-faute.
Alors bien sur on ne sait pas toujours comment réagir, la plupart du temps on déteste le protagoniste incarné par Pierre Niney : ce mec à l'ego surdimensionné, qui traite son équipe comme des moins que rien, qui ne pense qu'à lui et à lui seul et qui réussit quand même. Mais après 1h40 de film, je ne peux m'empêcher de l'aimer.
Il a ce petit quelque chose d'humain peut être est-ce cette mégalomanie doublée de médiocrité qui nous le rend attachant ?
Et puis tous les personnages qui l'entourent sont un réussites sans appel, entre ceux qui restent, ceux qui craquent et partent - qui essayent de composer avec un artiste épris de lui même. Je ne peux m'empêcher de penser à des situations réelles quand je vois ça...
Sérieux on connaît tous des connards avec lesquels il faut composer et qui par moment - quand bien même ces derniers sont rares - deviennent touchants en révélant une fêlure ou un petit bout d'humanité.
Sérieusement comment ne pas être ému quand cette boule d'ego prononce la phrase : "J'ai toujours détesté quand les filles que j'aime veulent me présenter à leur copain ?".
Je ne m'attendais à rien, et je suis tout sauf déçu par ce petit bijoux d'inventivité et de créativité, qui n'hésite pas à présenter les artistes comme de faux génies prétentieux qui ne réussissent que grâce à la bonté de gens qui les entourent.
Et oui les humains sont des connards, et pourtant ils ne manquent jamais de nous émouvoir.