Poésie des drames de la création, Gondry met la post-production et ses pressions en improvisation. En filigrane, se dessine son autoportrait : un Lagaffe à la créativité lubrique et à l'interprétation lunaire.
Gondry ne sublime pas son histoire à travers des thèmes sombres – l'arrêt des médicaments, la maladie mentale – en révélant ses peurs. Pourtant, c'est la tendresse et l'imagination débordante qui éclatent à nos yeux.
Malgré quelques défauts narratifs – des personnages secondaires fascinants mais peu exploités, une intrigue amoureuse confuse, et une justification ambiguë de la connardise des artistes – c'est de la reconnaissance des petites mains et des contraintes, que jaillit la plus belle des imaginations.