Poésie des drames de la création, Gondry met la post-production et ses pressions en improvisation. En filigrane, se dessine son autoportrait : un Lagaffe à la créativité lubrique et à l'interprétation lunaire.

Gondry ne sublime pas son histoire à travers des thèmes sombres – l'arrêt des médicaments, la maladie mentale – en révélant ses peurs. Pourtant, c'est la tendresse et l'imagination débordante qui éclatent à nos yeux.

Malgré quelques défauts narratifs – des personnages secondaires fascinants mais peu exploités, une intrigue amoureuse confuse, et une justification ambiguë de la connardise des artistes – c'est de la reconnaissance des petites mains et des contraintes, que jaillit la plus belle des imaginations.

cadreum
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le 26 mai 2024

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