Le loup de Wall Street est pour moi un grand film. Est-ce une comédie, est-ce un drame, est-ce une dénonciation du capitalisme américain ? Je suppose qu’il est un peu de chaque, mais le genre n’a pas vraiment d’importance. Ce qui a vraiment de l’importance, ce sont les scènes, qui collés une à une forment dans une mosaïque aux allures de dollar « Le loup de Wall Street ». Chaque scène va au bout d’elle même, que ce soit dans la folie, dans la colère, dans le vice ou dans le sexe. Ainsi même les moments mineurs (comme le coup de téléphone au père de Jordan) vous choqueront, vous ferons rire ou au moins vous intéresseront. Bien sur, les personnages sont à la hauteur et leurs interactions créent ces scènes toujours hautes en couleurs.
Tout le film est d’ailleurs marqué d’une certaine violence, dans les propos, les gestes, le sexe qui renvoient à nos yeux l’image d’un autre monde, où la violence est normale. Les seules passages, entre Jordan et sa première femme, sérieuse et douce, nous rappellent ce qu’est la « vraie » vie. En comparaison, Casino soulignait la violence de certain personnage par des accès de colère plutôt que par une violence continue. D’ailleurs Casino suit le même schéma narratif pour son personnage principal (montée puis chute) mais « Le loup de Wall Street » ne peut pas être considéré comme une copie vu la différence d’ambiance générale.
Pour conclure, ce film est une belle claque de Scorsese dans le cinéma et pour nous, brisant tous les tabous pour nous livrer l’histoire de personnage pas exceptionnels (au sens qu’il n’ont pas de qualités) mais incroyablement clivants et totalement fous