Après le nian-nian, mais nostalgique, "Hugo Cabret", Scorsese retrouve son néo-Niro pour un nouveau film portant sur la mafia financière.
Le film évoque une partie de la vie de Jordan Belfort (qui n'a de franc-comtois que le nom), millionnaire des temps modernes et par conséquent féru de drogues, sexe, mensonges et vidéos.
Le film dure trois heures. Et comme tout film de trois heures qui se respectent, on ne voit pas le temps passé. Je n'ai pas regardé ma montre. Alors que je peux être capable (et coupable) de la regarder 10 fois pendant un film de 1h30. C'est fou !
Ce nouveau Scorsese est un savoureux mélange digestif et déjanté de débauche, de punch, de peps, le tout accompagné de la voix nasale de Plastic Bertrand (ou de son producteur Lou Deprijck). La bande musicale est dans l'ensemble très jouissive et complète agréablement l'image.
La distribution n'est pas en reste. Le rampant Leonardo DiCaprio m'épate de plus en plus, le temps des "Leonardo crotte de moineaux" prononcés dans les cours de récré est désormais plus que jamais révolu.
Une belle petite brochette d'acteurs accompagnent le futur maestro. Tout d'abord Matthew McConaughey, mais dommage qu'il n'apparaisse pas plus longtemps (ceux qui ont vu seulement la bande annonce ne le verront pas davantage dans le film). Apparaissent également de manières remarquables Jonah Hill, que nous avions vu dans quelques comédies légères, Rob Reiner (oui, le réalisateur d'entre autres Misery joue Belfort Senior), Steve Buscemi dans une apparition télé, Kyle Chndler (bing !) qui se montre de plus en plus souvent sur les toiles depuis 2 ans. On notera également la présence de la femme de Ted Mosby et d'une tête connue qui joue le banquier suisse. Je ne me rappelle plus qui est cet acteur, mais sa tête me dit vraiment quelque chose...
J'ai toutefois trouvé la répétition des "champ-contre-champs" un peu pataude, dommage.
Film à voir si possible en VO, notamment pour la délectable confrontation en franglais entre Léo DiCaprio et Jean Dujardin.