De l’excès ! Voilà le genre de mot que j'ose utiliser pour définir ce nouveau long-métrage réalisé par le grand maître du cinéma, Martin Scorsese, nous donnant une vision absurde du monde de la finance. Gangsters, violence, argent, ce dernier semble très attaché à ce genre d’univers dont il a apparemment acquis un gout très passionnel depuis ses débuts de sa carrière de réalisateur. Celui-ci nous attire à suivre un parcours très glorieux de Jordan Belfort, un escroc de Wall Street obsédé par le fric et grand voyou se remplissant les poches sans limite. Un personnage prétentieux, ne s'intéressant qu'à sa propre personne et aveuglé par ses ambitions irrationnelles. Argent, drogue, femme, luxe, bienvenue dans la rue la plus réclamée et la plus chic de New York, Wall Street.
Leonardo Dicaprio signe une nouvelle collaboration avec Martin Scorsese après s'être glissé dans la peau de personnages joués dans des productions telles que Shutter Island ou Aviator. Leonardo est un grand malade. Il se défoule comme un rien et se lâche en grande puissance de dérision totale. Rien que par sa présence dans ce film, Leonardo est une force tumultueuse ne cessant pas de nous bluffer de plus en plus pendant le film. Pour maîtriser un peu ce grand manitou déchaîné, le réalisateur nous offre une belle découverte très féminine en nous présentant Margot Robbie, une actrice incarnant une femme sincère et sensuelle. Martin nous offre quelques jolies images du physique et de la beauté de l'actrice qui peut faire rêver bien plus qu'un homme. Reste du casting convenable avec Jonah Hill, Matthew McConaughey, Jean Dujardin et Kyle Chandler.
Vous voulez trouver un sens logique dans l'histoire du film, ne cherchez pas, il n'en y a pas de toute façon. Le réalisateur s'est contenté de faire une espèce de mixture entre l'argent, les femmes, les banques et l'escroquerie en implantant toute sa virtuosité et sa recette habituelle de son génie. Le pire dans tout ça, c'est que ça marche pour qu'on reste captivé du parcours malade de Jordan pendant les trois heures du film malgré quelques longueurs de temps en temps. Comme toujours, le réalisateur a bien soigné l’enchaînement des plans de son oeuvre en passant par tout : Coulée de billets, supériorité féminine (le talon posé sur le front de Leonardo), négociations fructueuses et effets de la drogue. Mais ça, c'est trop beau pour que ça reste vrai. La fin du film nous transmet une vraie leçon de vie en voyant le sort que Jordan subit après s'être comporté comme un vrai enfoiré inconscient des risques qu'il l'encourait. Pas le meilleur film du réalisateur mais un divertissement instructif. 7/10
Personne ne raccroche le téléphone avant que le client n’achète ou ne meure !