Soucieuse de faire de Lon Chaney Jr sa nouvelle star de l'horreur, la Universal, désormais entre les mains de Charles Rogers, lâche un nouveau monstre dans l'arène déjà bien fournie du genre. Confrontant le monde moderne aux croyances ancestrales, l'homme civilisé à sa propre nature bestial, "Le loup-garou" déroule un récit certes manichéen et un peu planplan mais baignant dans une fatalité qui tranche avec la production de l'époque (éssentiellement composée de suites surfant sur de vieux succès), rappelant par instants la cruelle ironie des opus signés James Whale. Le film de George Waggner n'atteind cependant jamais le niveau des classiques de Whale, malgré les passages (trop courts) mettant en scène le loup-garou du titre (incarné, donc, par Chaney Jr, un peu benêt) qui bénéficient de superbes décors, d'une photographie magnifique et surtout du savoir-faire indéniable de Jack Pierce au maquillage.