Le Loup-Garou avait tout pour se hisser au niveau de "Dracula" ou de "Frankenstein" du même studio. À commencer par son formidable maquilleur, Jack P. Pierce.
Ce dernier fait un travail formidable sur le visage de l'acteur principal. Cela a dû demander un travail fou chaque jour.
En revanche, les jambes, c'est juste pas possible. Les orteils sont collés les uns aux autres, les jambes sont rigides : on voit que c'est du toc au premier coup d'œil.
On pourra cela dit l'excuser facilement quand on voit le budget ridicule de ce long-métrage : 180 000 dollars !
Alors on se concentrera sur l'histoire de Talbott, qui devient un lycanthrope et fait alors face à un dilemne moral important. C'est cette fragilité du personnage qui prend le dessus sur l'horreur du monstre.
Universal parvient souvent à rendre les monstres touchants. C'est à nouveau le cas avec celui-ci. C'est aussi dû en grande partie à l'interprétation de l'acteur.
En revanche, la traque ou les autres personnages sont beaucoup moins intéressants. Ils n'ont pas une grande épaisseur ni une grande complexité.
C'est ce qui fait que ce film est en dessous d'un "Frankenstein" ou d'un "Dracula".