Ils parlent fort, sont négligés et sentent des pieds, de plus ils nous gênent avec leur sales manières, le genre à commander un thé dans un Pub à bière ou bien à réclamer du Vegan dans un resto routier, je veux évidemment parler des touristes enragés, et particulièrement des beatnik auto-stoppeurs qui alimentent le brouillard snobinard provoqués par les bobos moralisateurs qui iront prôner l’écoresponsabilité excepté quant il s’agit d’arrêter de manger de l’houmous et de l’avocat que l’on fait importer de l’autre bout du globe pour contenter leur appétit insatiable pour l’exotisme. Du coup certains habitants ne se gênent pas pour leur faire comprendre qu’ils ne sont pas les bienvenus chez eux, comme dans la lande galloise d’autant qu’une créature mythique hanterai les lieux pour dévorer les promeneurs égarés les soirs de pleine lune. Une légende destinée à faire fuir les gens mais qui aurait plutôt tendance à rameuter les fans de Big Foot et du Loch Ness. En tout cas, David et Jack auraient peut-être mieux fait de consulter le guide du routard, ça leur aurai au moins épargné le comité d’accueil aussi austère que le paysage ou bien de sortir des senties battu, car à défaut de chopper une tourista, les deux jeunes vont se faire attaquer par un bâtard de corniaud, enfin surtout Jack parce que David va s’enfuir lâchement et laisser son meilleur ami se faire dévorer goulûment. Touché par un éclair de conscience il va tout de même faire machine arrière mais il sera trop tard et ce sera son tour de se faire bouffer avant d’être miraculeusement sauvé par une horde de villageois qui vont tuer la mystérieuse chimère.
Après quoi, David va être rapatrié à Londres durant sa convalescence et développer des symptômes post-traumatiques éveillant sa nouvelle nature de lycanthrope par des rêves sensorielles, comme le massacre de toute sa famille par une escouade de loups-garous nazi, un délire bien gore qui rappel que John Landis n’est pas seulement un réalisateur de comédie mais également un gros bisseux de nature comme le prouve ses débuts dans le genre avec le nanardesque Schlock Le Tueur de Bananes. Des visions qui vont bientôt s’accompagner de nombreuses visites impromptues de son meilleur ami en voie de décomposition fulgurante coincé à jamais à l’état de mort-vivant tant que la lignée impie des loups-garous ne sera pas entièrement détruite ce qui implique évidemment un harakiri. Mais comme David est toujours puceau et qu’il vient de rencontré une infirmière plutôt sexy, il ne voudra pas s’y résoudre et on le comprends, du coup il va se transformer en loup-garou devant une figurine de Mickey qui si elle pouvait s’animer irait sûrement se cacher dans un trou de souris. La transformation en elle-même est longtemps resté dans la mémoire des cinéphiles pour le talent de maquilleurs de Rick Backer qui sera couronné d’un oscar à la différence de son poulain Rob Bottin qui devra se contenter d’une seconde place avec Hurlements de Joe Dante sortie la même année. L’élève ne mettra cependant pas longtemps à dépasser le maître comme on le verra avec les effets spéciaux hallucinant et jamais égalés de The Thing de John Carpenter ou bien les looney tunes creepy de La Quatrième dimension.
Les soirs de pleine lune, David va se mettre à chasser les habitants de Londres auxquelles il devra ensuite rendre des comptes une fois que ces derniers se retrouveront zombifiés. John Landis ne s’éloigne finalement pas tant du mythe traditionnel bien que l’approche moderne et humoristique permette à son œuvre de figurer parmi les meilleures et les plus innovantes du genre comme le fût le Martin de Georges Romero en 1977 dans le registre du film de vampires. Le choix de développer l’action en ville plutôt qu’à la campagne s’avère salutaire et permet de faire surgir l’effroi dans des lieux communs des citadins ou bien à notre héros de se réveiller un beau matin dans le chenil d’un zoo. Ces badinages viendront ponctuellement dynamiter la tragédie qui se noue autour de David et de son idylle avec l’infirmière mais surtout de percuter bien plus violemment le public à chacune des virées nocturnes qui conduiront d’ailleurs à un carambolage excessivement violent, générant un chaos sans précédent au coeur de Piccadilly Circus. On ira pas jusqu’à pleurer sur le sort du héros au demeurant très attachant tant son meilleur ami l’avait prévenu. C’est un peu mesquin je sais, mais ça va bien dans le ton alors veuillez ranger vos violons s’il vous plaît ou bien la bête qui est en moi va finir par…. ROUAAAAARRRRHHHH ! (L’auteur se transforme en bâtard galeux et se met à danser sur Thriller de Michael Jackson).
Plus on est de fous, plus on rit. Sur l’Écran Barge, tu trouveras toute une liste de critiques de films complètement DIN-GUES !