Autant le cinéma de Christophe Honoré peut parfois m'emporter dans des élans d'enthousiasme difficilement maîtrisables (Les chansons d'amour, Chambre 212, Guermantes) autant il peut me laisser complètement froid, comme c'est le cas ici.
Le sujet du film est Honoré lui-même, puisque le lycéen, c'est lui, transposé de Rennes à Chambéry, de façon à ce que les aspects autobiographiques soient moins pesants.
Perte du père dans un accident de voiture et difficile travail de deuil, éveil de la sexualité, problèmes psychologiques et premières séances parisiennes : c'est bien l'itinéraire du cinéaste qui est ici décrit.
Pour Honoré cela doit être particulièrement touchant. Pour le spectateur, le spectacle n'est pas très captivant : Juliette Binoche ne joue pas très bien me semble-t-il et le jeune acteur Paul Kircher n'est pas très charismatique (il est même énervant par moment, sans que l'on sache si c'est à dessein).
Vincent Lacoste est égal à lui-même.
Le ton du film, qui hésite entre plusieurs genres (porno soft gay, chronique provinciale, drame familial, récit d'initiation, tableau parisien), ne parvient jamais à être tout à fait juste, et laisse une impression d'inachevé.
Pas le meilleur Honoré, loin s'en faut.
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