Suite de la rétrospective Bebel ( A bout de souffle, le Professionnel, Peur sur la ville, l'As des As), je m'attaque cette fois ci au magnifique.
Disons le clairement et tout de suite, ce n'est pas ma tasse de thé.
On suit l'histoire d'un modeste écrivain (Belmondo) qui tente d'achever le dernier épisode des extraordinaires aventures du héros qu'il a créé, un James Bond à la française invincible et tombeur de ces dames, en prêtant à ses personnages les traits de ceux qu'il côtoie dans la réalité.
Nous avons deux trames narratives s'entremêlant, l'une plus burlesque que l'autre mais les deux étant, selon moi, légèrement hors sol.
Volontairement nanardesque avec ses décorum carton plâtre, trucages et actions piteux saupoudré de l'habituel déferlement de clichés et des défauts propres à cette période cinématique, la démarche artistique ne m'atteint pas.
Dès lors, je me retrouve totalement détacher de la situation qui se déroule sous mes yeux. Cette mise en abime recherchée dans le métrage (le réalisateur renvoie à la dualité de l'image de Belmondo l'acteur et Belmondo le personnage par lequel les gens percevaient Bebel à l'époque) était peut être une côté révolutionnaire à l'époque mais en 2020, la force de cette intention artistique n'en est que très ténu.
Tout le monde surjoue (Bebel en premier), tout est loufoque sachant que c'est le but recherché, le métrage en soi accomplit alors assez bien sa mission mais comme je n'adhère pas au projet et que je n'ai jamais idéalisé Belmondo ou cette époque, je n'ai pas l'impression d'avoir pris un énorme plaisir devant ce métrage.
Pour les fans de Belmondo et les fans de ce genre d'écriture scénaristique.