Comme beaucoup de gens, j'ai vu énormément de films avec Belmondo, mais je reviens toujours sur ce film, qui représente pour moi ce qu'il a fait de mieux.
A part la dernière partie parisienne qui manque un peu de rythme (notamment la tentative de séduction de l'éditeur pour la jeune fille), je trouve ce pastiche de Jame Bond totalement réussi, un de ces films qui me font encore marrer comme au premier jour.
Le film se narre au gré de l'inspiration du romancier pour son héros de gare, ce qui va lui donner au premier abord une impression d'invincibilité. D'ailleurs, Jean-Paul Belmondo y est fabuleux, et ça doit être une des seules fois où son charisme et sa beauté sont autant mises en avant ; il suffit de voir la scène à la piscine, la manière dont ce corps musclé et parfait sort de l'eau avait de quoi provoquer des bouffées de chaleurs chez certaines spectatrices ! Le reste du casting est aussi très bon, avec une Jacqueline Bisset au faîte de sa beauté, et des seconds rôles de choix (Jean Lefèvre, Vittorio Caprioli ou Mario David).

En parlant d'humour, le film est une grosse parodie des James Bond (films que le réalisateur détestait pourtant) en y respectant les codes, mais en les modifiant parcimonieusement : le tir de silencieux qui évoque "Les tontons flingueurs", les bruitages y sont constamment parodiés, un seul tir de pistolet qui fait chuter 10 typers d'un cocotier, la violence qui y est exacerbée mais de manière tellement exagérée qu'on ne peut qu'en rire (un tir de fusil à pompe sur la tête d'un vilain provoquera la chute d'un cervelet dans un plat, le sang couleur rouge "peinture" qui coule à flots...), et les situations burlesques sont très souvent à pied d'œuvre : voit-on beaucoup de films où une femme de ménage passe l'aspirateur sur une plage ?

Cela dit, la fin du film pédale un peu dans la semoule, comme si les scénaristes (d'ailleurs, c'est un des seuls films où aucun scénariste n'est crédité) ne savaient pas comment conclure l'histoire de Bob Saint-Clair/François Merlin. Mais quand on rigole durant 90 minutes de toutes ces situations invraisemblables, je pardonne à ce film, que je considère comme un des plus réussis (le plus réussi ?) de Belmondo.
Boubakar
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le 8 sept. 2011

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