Quand j'étais petit j'avais deux idoles : Michael Jordan et Jackie Chan. Et bizarrement, depuis que je m'intéresse un peu plus sérieusement au cinéma, je n'avais jamais pris la peine de revoir un de ses films, ni d'en découvrir de nouveaux. C'est désormais chose faite avec Drunken Master (le maitre chinois).
Drunken Master, c'est un peu comme un film porno, mais avec du Kung-Fu. En gros, le scénario, la cohérence, les personnages, on s'en ballek, puisque toute les scènes sont pensées pour amener une scène de baston. Jackie Chan va au marché ? Baston ! Jackie Chan au restaurant ? Baston ! Jackie Chan rencontre sa tante ? Baston ! Si Jackie Chan avait eu un problème de plomberie, probablement que ca se serait fini en baston aussi.
Du coup, il serait cruel de juger le film sur des critères habituels de jeu d'acteur, d'émotion ou de scénario. De toute évidence, le film brille peu sur ces aspects. L'humour est lourdingue au possible, les acteurs surjouent de ouf et cet évolution de "petit scarabée" / vieux maitre d'art martial / boss final a tellement été parodié qu'on en devine le dénouement même sans être adepte de ce type de film.
Non, ce qui est est interessant, ici c'est LA BAGARRE ! Et à ce niveau, on est obligé de saluer la créativité de chaque combat. Chaque scène s'articule autour d'un objet ou d'un environnement spécifique. Se battre, avec un chapeau, un concombre, un baton ou sa propre tête, tout est fait pour rendre chaque combat unique. D'ailleurs, c'est tellement chorégraphié, que ça ressemble parfois plus à des jongles de Ronaldinho ou à des tours de magie, qu'à du véritable Kung-Fu.
Bref, c'est plutôt cool et en plus on a le droit au charme désuet des films d'exploitation des années 70, relativement bien fourni en moustaches et en bruitages approximatifs.