Un autre chef-d'œuvre surestimé ! Réalisé sans humilité, présentant des personnages tous aussi caricaturaux les uns que les autres, sombrant de A à Z dans le grotesque et la parodie, Le Maître de Guerre est en réalité un gros nanar qui fait passer les Marines pour des petits rigolos qui, avec un entrainement de quelques mois, se font envoyés buter des Chiliens ultra-entrainés alors qu'ils savent à peine tenir un fusil. Et en plus ils gagnent, à force de bonne volonté et en gueulant à tout va « On est les Marines ! », non mais franchement !
Quant à l'interprétation, c'est la catastrophe. Clint Eastwood en gros méchant pas si dur que ça qui rabâche des gros mots, tirant les oreilles et profanant des menaces à tout bout de champ ? Déjà vu, il suffit de se mater l'intégrale des Inspecteur Harry pour s'en convaincre. Mario Van Peebles ? Insupportable de niaiserie et de cabotinage comme on en fait plus, même chose pour ses comparses, le doublage V.F. n'arrangeant rien à l'affaire. Everett McGill ? Pitoyable commandant n'arrivant même pas à la cheville d'un R. Lee Ermey ou d'un Marlon Brando : on lui a dit de jouer les durs, il le fait jusqu'au bout... au point de faire plus rire qu'effrayer.
Scénario bateau, dialogues éculés et morale absurde (on a perdu la guerre du Vietnam mais on se rattrape comme on peut), cette farce réalisée par Clint lui-même est un naufrage heureusement rattrapé par le génial Chasseur Blanc Cœur Noir quatre ans plus tard. Et oui, en complément avec La Dernière Cible et Pink Cadillac, la fin des années 80 rimaient avec navets pour le grand Eastwood. En ce qui concerne Le Maître de Guerre, je préfère me regarder un bon vieux Chuck Norris, c'est plus fendard et plus assumé !