Et que s'appelerio Cusack!
Des fictions dans lesquelles le héros est convoqué à un jury d’assise, il doit y en avoir des dizaines. Je m’attendais donc à trouver dans ce film tous les stéréotypes du procès américain : des jurés qui campent sur leurs positions, d’autres qui se foutent du verdict et veulent juste rentrer chez eux, et bien entendu, un héros impartial et épris de justice, prêt à passer six mois dans la salle de délibération s’il le faut.
Eh bien non, Le Maître du Jeu est plutôt atypique dans son traitement puisque parallèlement au procès se déroule une intrigue d’espionnage plutôt bien foutue, avec la Nouvelle Orléans pour toile de fond, ce qui ne gâche rien. Ainsi, le film se démarque principalement grâce à son scénario bien ficelé et sa belle brochette d’acteurs. John Cusack et Rachel Weisz (qui à elle seule vaut deux points dans la note finale) sont plutôt justes, et l’opposition Hackman / Hoffman fait des merveilles.
Bien entendu, on n’échappe pas à quelques facilités, notamment dans certains personnages assez caricaturaux. On a également le droit à quelques passages larmoyants (le papa qui chante la comptine de son gosse avant de se faire cribler de balles) mais vu le sujet, ça aurait pu être bien pire.
Au final, malgré une fin assez attendue et des lourdeurs dans la mise en scène, on a un divertissement de bonne qualité, de quoi passer une bonne soirée tout en se rappelant que les armes à feu, ben dis donc, ça tue des gens.