34 years a slave
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le 29 avr. 2014
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Aucun artiste ne peut prétendre avoir un discours purement objectif, surtout lorsque l’oeuvre se veut historique. Aucun artiste, sauf peut être Lee Daniels. Ce dernier transpire la niaiserie, et ne prend pratiquement aucun risque. Manichéen à souhait, il sépare délibérément avec fierté les hommes, d’un coté les gentils humanistes, de l’autre les méchants racistes. Lee Daniels veut nous apprendre quelque chose que nous savons déjà tous. La morale n’est pas remis en cause, puisque toute morale est par définition niaise. Ce qui est fortement critiquable, c’est l’application et l’argumentaire. Il ne va jamais en profondeur, ne tentant jamais l’étude psychologique et sociologique. Il ne cherche pas à comprendre l’humain. Il ne fait que condamner sans jamais apporter de véritable réflexion.
Le réalisateur ne sait jouer qu’avec les bons sentiments. « Precious » et « Le Majordome » ont été parfaitement calibré pour faire pleurer la ménagère. Lee Daniels ne s’exprime jamais, il entre sans grande difficulté dans cette politique moralisatrice et universaliste. Il ne veut pas se salir les mains, surtout pour une histoire où il aurait dû se salir les mains. La période Jimmy Carter est oubliée, les raisons de la mort de Kennedy simplifiées, Le scénario est bien trop scolaire au même titre que la mise en scène. Mais lorsqu’il faut faire un film qui n’évoque pas une situation larmoyante, on remarque très rapidement qu’il est totalement dénué de talent. Se faire détruire par la presse avec « Paperboy », surtout après le buzz très positif de « Precious », il s’empresse de se camoufler dans un film démagogique où tout le monde se sentira obligé d’apprécier le discours politique.
Lee Daniels n’est pas Tarantino (Django Unchianed). Lee Daniels n’est pas Spike Lee (Malcom X). Lee Daniels n’est pas Tonye Kaye (American History X). Lee Daniels n’est surtout pas Steven Spielberg (La Couleur Pourpre). Mais qui est il ? Un réalisateur en manque de gloire, et ne souhaitant qu’une chose, tenir entre ses mains la belle statuette dorée. Pour l’aider à accomplir ce périple,une belle brochette de stars l’accompagnent.
« Le Majordome » est un film nécessaire… pour rafler les oscars.
Créée
le 10 mars 2016
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