Meurtrier post-mortem
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le 25 févr. 2020
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Une adaptation franco-belge assez laborieuse du romancier Stanislas-André Steeman, lequel tient d'ailleurs un petit rôle dans le film.
Celui-ci a pourtant donné matière à quelques perles du cinéma français des années 40-50, adapté notamment par Clouzot pour deux de ses premiers films ("L'assassin habite au 21" et "Quai des orfèvres").
L'écrivain liégeois est une sorte d'équivalent européen d'Agatha Christie, à l'image de ce "Mannequin assassiné", pur roman d'énigme se déroulant à la campagne dans une grande demeure bourgeoise, avec une famille qui s'entre-déchire après une mort suspecte. On assiste en outre à l'arrivée d'un élément perturbateur venu de l'extérieur, en l'occurrence le commissaire Malaise, héros récurrent imaginé par Steeman (incarné par Robert Lussac, très quelconque).
Tout cela se révèle très classique mais pas désagréable pour les amateurs du genre, sauf que la mise en scène du méconnu Pierre de Hérain accumule divers problèmes.
D'abord, l'ensemble s'avère assez confus, à l'instar du montage parfois chaotique : on peine ainsi à comprendre les liens entre les divers personnages.
Ensuite, le réalisateur ne parvient pas à donner une unité de ton, avec un film scindé en permanence entre la tonalité très légère au sein de l'auberge, autour du trio comique Gabriello, Carette et Mathilde Casadesus (+ Caussimon dans la peau d'un débile léger), et l'ambiance beaucoup plus affectée de la maison, avec des comédiens au répertoire plus classique tels que Daniel Gélin, Blanchette Brunoy ou la très jolie Anne Vernon.
In fine, on ne passe pas un mauvais moment devant ce divertissement d'après-guerre, d'autant que le film s'avère très bref (1H20) et la résolution originale, mais ce whodunit familial ne présente aucun intérêt particulier si l'on est pas fan du genre.
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le 8 nov. 2019
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